C'est l'heure du prouprou.

Episode 1 : American Horror Story, Glee, The New Normal

Quand y'en a plus, y'en a encore

Episode 2 : Dexter, Grey's Anatomy et Scandal

Episode 3 : Castle et 2 Broke Girls

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mercredi 11 juillet 2012

Il fait beau aujourd'hui tu ne trouves pas ? Spécial on est des branques totalement à la bourre - Hé bien bilantez maintenant Part II










Chers lecteurs du mercredi, cette semaine la chronique hebdomadaire profite d'un retard supplémentaire de notre part : après un premier article faisant le bilan d'une moitié des séries que nous avons regardées, voici, à grands renforts de chats de cérémonie, le bilan de l'année 2011 / 2012, suite et fin. Traditionnel petit rappel concernant les prix que nous avons à disposition :
- le chat d'or
- le chat d'espoir
- le chat perplexe
- et last but not least le chat I wanna kill myself with a bullet right in my head coz it's so full of crap qu'on dirait Joséphine l'Ange gardien.

Si votre série favorite ne figure pas au classement, c'est que, par un grand mystère quantique, nous n'avons pas vu l'épisode de fin; si votre série favorite vous semble injustement qualifiée de daube infâme, n'hésitez pas à vous manifester cette fois encore.





I- Les Séries de Networks


Chat d'Or


Don't Trust the Bitch (ABC)


Vous cherchez de l'originalité, du sang frais et de la biatch ? Vous êtes à la bonne adresse. Malgré quelques clichés d'exagération ça et là, la série navigue en imposant son ton décalé et original : voisin fétichiste, voisine hystéro-amoureuse et autres montages video porno autour de la confection de confiture, la série va de surprise en surprise et se savoure sans modération. Un pouce d'or et un miaulement sexy pour l'épisode sur Tall Slut no Panties qui se révèle juste ENORMISSIME. Merci, merci de me réconcilier avec les sitcom cette année. 


Chat d'Espoir
Revenge (ABC)


Non, le placement de Revenge dans cette catégorie n'est pas une erreur...Pourtant, vous vous souvenez très certainement d'un article assassin présentant la série à la rentrée 2011, à grand renforts de comparaisons entre Madeleine Stowe et Lesley Anne Down...Mais que s'est-il passé? Eh bien, j'ai regardé consciencieusement la saison entière, avec l'objectif non dissimulé de pondre un "Ma TV va craquer" dantesque ; chaque épisode m'émerveillait par son ridicule et je me frottais un peu les mains en ricanant. Seulement au fur et à mesure, Revenge s'est transformée en véritable guilty pleasure dont il me tardait de voir la suite, car le ridicule de cette série est parfaitement assumé : partant, les grimaces de Madeleine Stowe, le jeu d'acteur inexistant d'Emily VanCamp et autres rebondissements improbables deviennent un plaisir sadique hebdomadaire. Une fois le cadre établi, c'est à dire que Revenge est une série nulle mais sans ambition donc c'est pas grave, on prend du recul et, avec un docte point de vue d'analyste, on réalise que cette série n'est ni plus ni moins qu'une réussite. Elle a accroché son public tout au long de la saison, s'améliorant même, et le dernier épisode, au-delà d'apporter une véritable conclusion à la tonne et demi de retournements de situations connus dans la saison, prend un parti un brin audacieux qui m'intéresse presque. Alors, si je n'irais pas jusqu'à véritablement "espérer" quoi que ce soit, je pense tout de même que la prochaine saison méritera d'être regardée. Youpi!


Scandal (ABC)


Dans le monde merveilleux de Shonda Rhimes, les gens sont beaux, immenses, pétés de tunes, sexy et tourmentés. En gros tellement ils sont parfaits, tellement ils ne méritent même pas 30 secondes d'onanisme. Scandal se trouve au croisement d'un show typique de la créatrice citée précedemment et une série quelque peu sérieuse. Le ton y est souvent maladroit et peu crédible mais la trame de fond s'avère plutôt efficace. Le problème de Shonda est toujours le même : lorsqu'elle fait du sérieux tout n'est pas convaincant. Toutefois, il y a ici quelques réussites, les personnages se dessinent progressivement et arrivent (parfois) à susciter notre intéret, on se prend au jeu et on attend une saison deux avec un peu d'impatience, le cliffhanger de fin et la théorie du complot qui sous tend les derniers épisodes de la série aidant. Bref, Olivia Pope n'est pas Addison Sheppard mais la talonne. 



Switched at Birth (ABC Family)


Cette nouveauté a un statut un peu particulier : elle est diffusée sur ABC Family et fait donc la part belle aux clichés et à la niaiserie, mais dans le même temps elle traite d'un sujet à la fois fascinant et novateur dans le monde télévisé. Je m'explique : Switched at Birth raconte l'histoire de deux familles qui vont être amenées à cohabiter car elles découvrent que leurs filles ont été...échangées à la naissance. Oui, c'est un soap, mais l'originalité vient d'un élément  au contraire très commun dans ce genre d'histoire : l'une des familles est très riche, tandis que l'autre se compose d'une mère célibataire qui vit dans un quartier difficile. Aussi, lorsque l'enfant est atteint d'une méningite à l'âge de 3 ans, sa mère n'a pas les moyens de la soigner et elle devient sourde. Du coup, Switched At Birth nous parle à la fois de la cohabitation entre des personnes socialement très différentes, de la recomposition délicate d'une grande famille véritablement mise à l'épreuve, mais nous fait également découvrir avec une grande vérité les us et coutumes de ceux qui n'entendent pas : leur fierté, leurs étonnantes aptitudes et évidemment leur propension au drama (c'est ABC Family, pas AMC). Le résultat est touchant mais aussi drôle et curieusement addictif, car si la série fait la part belle aux instants cul-cul, elle évite pas mal d'écueils en termes de sucre d'orge. A l'instar de toute une saison donc, le dernier épisode est très réussi et l'on espère que la série continuera sur cette lancée à la rentrée prochaine.



Chat Perplexe




Castle (ABC)


J'ai véritablement hésité avec cette fin de saison...J'ai même du mal à en parler tant je suis perplexe. Certes, ce que tout le monde attend depuis quatre ans s'est enfin produit et certes, Castle n'a rien perdu et ne perdra rien je pense de son charme, mais ALORS, QUELLE DEFERLANTE DE CUL-CUL MES AMIS! Vraiment, j'espère que le ton donné à ce final va vite être oublié, car j'aime encore que l'on revienne à des enquêtes hebdomadaires mignonnes. S'il vous plait, messieurs les scénaristes, ne détruisez pas Castle...


Grimm (NBC)


Instant confession : nous n'avons pas pu regarder la saison de Grimm en entier, déçus que nous étions de ce qui, pour nous, ressemblait à un massacre d'un pitch parfaitement honnête. Mais alors, me direz-vous, comment osez-vous la classer en fin d'année? C'est que nous avons en la personne d'une amie à la fois sublime et tenace une alliée de poids : manquant de s'étouffer parfois, outrée souvent, elle a suivi la saison et m'a brillamment fait un topo un soir d'ivresse. C'est la raison pour laquelle, ma mémoire étant plus que fidèle en toutes circonstances de même que mon égo, je peux vous dire que le final season est certes à la hauteur du manque d'ambition de l'ensemble de la série, mais laisse augurer -enfin- d'une évolution un peu courageuse pour l'année prochaine. D'ailleurs, comme la saison première de Supernatural était il faut bien le dire complètement pourrie jusqu'au dernier épisode, j'accorde le bénéfice du doute à Grimm qui à droit à ma perplexité. Voilà.


Suburgatory  (ABC)


Pilot peu engageant, pitch qui pourrait l'être : la série se propose d'analyser de manière exagérée et parodique la banlieue à travers le regard de deux new yorkais fraîchement débarqués. On remercie les personnages secondaires de Dallas et de Sheila sans qui la série manquerait profondément de substance. A regarder d'un oeil les soirs de déserts sériesques tellement l'ensemble est parsemé de cliché, le final season ne faisant pas exception.  



Chat  I wanna kill myself with a bullet right in my head coz it's so full of crap qu'on dirait Joséphine l'Ange gardien 





Bones (FOX) 


Voilà sept saisons que Bones nous a habitués au caractère atypique de son héroïne, au charme naturel de David Boreanaz, au côté très attachant de ses rôles secondaires. Lorsque j'ai commencé la série, je n'imaginais pas un jour lui refiler la pire récompense possible au pays des chats...mais malheureusement, Bones nous a aussi habitués ces dernières années à des cadavres toujours plus dégueulasses qui t'empêchent de manger devant la série alors que tout le monde mange devant Bones, à une incohérence phénoménale et surtout, à des final seasons de l'ordre de la quatrième dimension. Tout ce qui advient au cours d'un épisode de fin est toujours abracadabrant au dernier degré, c'est un peu leur marque de fabrique; mais cette fois-ci, désolée, la mayo ne prend pas, j'en ai eu marre. Les événements qui s'enchaînent n'ont vraiment ni queue ni tête, personne n'a envie de les voir se produire et en plus, les scénaristes ont décidé de nous gonfler avec une thématique religieuse toute pourrie. Je dis non.



II- Les séries des chaînes à péage


Chat d'Or


Girls (HBO) 


On sera court, un Dans l'oeil du chat suivra (article d'analyse complet pour ceux qui suivent pas), le nouveau bébé de HBO est un bijou qu'on se doit de regarder. Voilà.

House of Lies (HBO)


Voilà une nouveauté de 2011 qui a rempli son office, puisqu'elle arrive en bout de course avec un minou d'or dûment mérité alors que Whitney et consorts traîne encore dans la fange à l'heure actuelle. Petit rappel, House of Lies est une comédie d'HBO portant sur un sujet original : le rôle des consultants en management dans une entreprise et comment ces mecs-là sont prêts à tout pour gagner de l'argent en ne foutant absolument rien. Peu engageant, mais en réalité purement jouissif! Les péripéties pimentées de Marty Kaan et de son équipe trouvent ainsi une conclusion à la hauteur des ambitions de la série : cynisme de haute volée, rebondissements inattendus et serrements de coeur sont au programme. J'adhère et j'attends la saison deux comme le Messie.


Mad Men (AMC)


Bien sûr, il est difficile en quelques lignes de résumer un épisode de Mad Men et a fortiori toute une saison; je fais malheureusement partie de ces hipsters puristes qui portent au nu cette série et refusent limite d'en parler autour d'un café tant elle confère au divin. Ceci dit, je ne pouvais pas tolérer qu'elle soit laissée de côté au moment du bilan, surtout parce que le final season est terriblement intéressant à mes yeux. En deux mots, car je ne vais pas ici faire une rétrospective de cinq saisons de tourments du protagoniste, Don Draper est à nouveau confronté à son défaut le plus saillant, son incapacité à choisir : en effet, après une saison de "rédemption", d'insouciance, d'amour et d'eau fraîche (alors que je m'attendais à ce qu'il détruise tout très rapidement), il revient au point de départ. Ses peurs, ses angoisses se cristallisent dans une scène de fin à la fois épurée et intense, comme c'est la coutume dans Mad Men, qui me laisse dans une véritable expectative pour la saison prochaine. Et c'est sans compter sur la cinquantaine de raisons qui fait que j'ai passé douze épisodes à frôler l'hystérie, mais sans vous mentir, j'ai réellement un train à prendre alors je vous laisse à regrets; si je n'avais qu'un conseil à donner, ce serait de regarder Mad Men et de venir communier avec moi en buvant du gin. Voilà.


Chat d'Espoir


Nurse Jackie (SHO)


Déjà évoquée il y a peu, cette saison sur la désintoxication de Jackie est efficace malgré quelques imperfections (notamment la facilité avec laquelle elle résiste à la tentation des drogues). Le visionnage du dernier épisode pose, néanmoins, un problème : que va-t-il se passer la saison suivante ? La désintoxication achevée et les remises en questions des emplois effectuées, que reste-t-il à Nurse Jackie à exposer ? La série n'a-t-elle pas fait le tour   de ses thèmes ?  Nous verrons en mars prochain. 

Game of Thrones (HBO)


Une bien belle saison deux qui n’entraîne que frustration : la série nous délivre peu à peu sa trame et on ne peut être qu'impatient face à l'avenir des personnages. Toutefois, les arcs scénarisitques de Jon Snow, perdu dans la neige, et de la Khaleesi sentaint clairement le foin : WHERE ARE MY DRAGONS ! Oh, ta gueule. 
La saison qui était en perte de vitesse vers la mi saison a été clairement relevée par l'épisode BlackWater, achevée, rappelons le, par l'interprétation de The Nationals, nom de nom! Bref, encore et toujours à suivre.




Magic City (Starz)


L'avantage de cette nouvelle série c'est que vous pouvez mater même si vous ne comprenez rien et que le scénario vous fait chier. La série en chie pour prendre de l'ampleur et son envol, parfois elle manque même de crédibilité. On comprend les intentions du showrunner, dépeindre une famille à la tête d'un casino cependant on tombe rapidement dans le cul à outrance, et facilement on met en avant les perversions des hommes goinfrés de pouvoir. Il faudra attendre la saison 2 pour savoir si la série arrive à obtenir de la profondeur et des personnages un peu plus sensés.

mardi 26 juin 2012

Il fait beau aujourd'hui tu ne trouves pas ? - Semaine du 27 Juin 2012

Salut les minous, cette semaine notre chronique est divisée entre une sitcom minable de plus, la reprise de Futurama sur Comedy Central et celle de Suits sur USA. Oui, c'est ce qu'on appelle un crescendo.


Baby Daddy


Pas d'entourloupes : j'ai frôlé l'embolie en regardant la dernière sitcom d'ABC Family au réveil il y a quelques jours. Pour rappel, ABC Family est la version délibérément niaise d'ABC qui n'est déjà pas la dernière au pays du culcul : quand il nous arrive une série de cette contrée reculée et pailletée, la méfiance est de mise.
Parfois, on tombe sur une série pour adolescents complètement nulle, mais elle parvient à créer une alchimie surprenante : The Lying Game, Switched At Birth et feu The Nine Lives of Chloe King forment ainsi d'excellents guilty pleasures. On kiffe.
Le reste du temps, on voudrait se taper la tête sur les murs pour oublier les vingt voire quarante minutes d'une vie perdues à regarder une série pourrie. Comme vous êtes des petits malins, vous avez bien compris à quelle catégorie appartient Baby Daddy, que j'ai du regarder sans le son à partir de la huitième minute pour tenter de préserver mes synapses : je ne veux plus jamais en parler.


Je résumerai, toutefois, pour les aventuriers et les gens sérieux, le principe de cette nouvelle sitcom en quelques points : 

  • la scène se passe dans un appartement new-yorkais
  • un bébé est abandonné sur le paillasson d'une colocation de jeunes garçons stupides mais attachants
  • le héros s'avère le père du bébé
  • une fille surgit fort à propos pour changer des couches
  • la fille est secrètement amoureuse du héros
  • le héros décide de garder le bébé pour l'élever avec ses amis



Voilà, joyeuse saison et à bientôt dans l'au-delà




Futurama

Une bien meilleure nouvelle est tombée cette semaine : la merveilleuse série d'animation quinze fois ressuscitée, Futurama, est repartie pour une septième saison. En dépit du fait mystérieux que la seconde moitié de la saison sera diffusée à l'été 2013 uniquement, rien ne nous empêche d'agiter nos petits bras en l'air de joie à l'idée de retrouver les héros déjantés du 31ème siècle.
Il faut que j'avoue d'emblée n'avoir aucune objectivité concernant Futurama, car c'est la première voire la seule série d'animation qui a suscité chez moi un tel intérêt : les robots alcooliques, les machines à suicide, New New York, les présidents décapités et les personnages plus délirants les uns que les autres sont une source inépuisable de fous rires nerveux. Je ne m'en lasserai ja-mais.
Je peux donc rassurer les fans, même s'ils ne devaient pas être trop inquiets, car cette saison sept démarre sous les meilleurs auspices avec deux épisodes d'enfer. Au programme cette semaine: des bébés robots, un Fry phosphorescent, une machine à boisson concupiscente, la fin du monde en 3012, une chasse au pantalon dans l'espace et quelques braquages de banque. Que demander de plus?




Le ronron de la semaine

Chaque année, un certain nombre de séries estivales font leur apparition : noyées au milieu de comédies sans saveur comme Franklin and Bash ou d'autres daubes infâmes à la Baby Daddy, émergent des perles comme Suits. Serie au premier abord juste sympathique, ce drama judiciaire fait exploser son talent dans sa seconde saison. La fiction met en scène Harvey Specter, avocat de renom et don t la cruauté et l'interet  pour l'être humain semble s’arrêter à l'entrejambe féminin, et Mike Ross, un moins que rien qui possède une mémoire photographique. Les larons se rencontrent lors d'une situation des plus cocasses ; en effet, Mike qui tente d’échapper à la police lors d'une transaction de drogues se retrouve en plein milieu du recrutement du  nouveau disciple de Specter. Le pitch est donc simple : Mike Ross sans aucun diplôme en poche devient le protégé de Specter et avocat en herbe. Au delà du simple divertissement à potentiel que représente la série durant sa première saison, le drama judiciaire de USA Network se révèle complexe et aussi stimulant qu'un The Good Wife dans son second volet. Ainsi, les intrigues principales et secondaires se mêlent avec aisance et efficacité, et les second rôles sous tendent parfaitement la narration. La part belle est ici faite aux femmes, qui s'avèrent les véritables détentrices du pouvoir au sein de la firm : que ce soit Donna la secrétaire de Harvey qui connait son patron et ami par coeur et surtout sert de réserve à potins et à informations, ou Jessica Person, associée senor de l'entreprise et mentor d'Harvey, incarnée par la sublime et intemporelle Gina Torres, en passant par Rachel, la parajuriste soutient fascinant de Mike Ross, elles sont toutes indispensables aux héros et à l'intrigue de la série et ce, bien au delà; de leur simple charme. Bref, jetez vous dessus.




N.
W.

mercredi 13 juin 2012

Il fait beau aujourd'hui tu ne trouves pas? - Semaine du 11 juin 2012

Jamais à court d'innovations et déterminés à faire de Chats en série la plaque tournante internationale de la sériesphère, nous vous proposons désormais une nouvelle rubrique. La saison qui vient de s'achever a été pour nous l'occasion de tester notre modus operandi, c'est à dire la critique systématique de toute nouveauté. Il nous est parfois arrivés d'être démunis devant un Bent, un BFF, un Man Up....Dépourvus de la moindre critique, de la moindre émotion, de la moindre onde cérébrale, nous avons pu tenter de mettre le feu à notre ordinateur dans un geste de dépit profond.
Désormais, nous mettons en place une chronique hebdomadaire qui nous permettra d'aborder, de façon plus brève, toutes sortes de sujets : le temps qu'il fait, les séries insignifiantes, les épisodes remarquables de la semaine...Pour cette inauguration, voici un petit bilan des nouveautés de ces dernières semaines.


Common Law



Il y a des jours où l'on est en manque de polar, tout comme on peut être en carence de séries télés. Quand les deux se recoupent il est l'heure, alors, de se tourner vers Luther, The Killing ou encore Twin Peaks pour les férus de classiques. Des fois on a juste envie de légèreté, de divertissement mais quand même de polars, alors on s'attarde sur Castle ou Rizzoli and Isles. Common Law s'insère dans cette dernière lignée : indubitablement identifiable comme le pendant masculin de Rizzoli and Isles, elle est d'ailleurs diffusée sur la même chaîne, la série permet de faire passer un moment agréable en l'observant à la dilettante. Rien de neuf sous le soleil, en somme. 



Men At Work

Une sitcom sans but, sans storyline, sans saveur, ça vous dit? Non? C'est bien ce que je pensais. C'est incroyable qu'à l'heure de Community, de 2 Broke Girls, New Girl et autres perles, on nous propose encore des séries à base de rires préenregistrés, de blagues convenues, de clichés... On risque de sourire de temps en temps, mais on a autre chose à foutre que de regarder, vraiment.



Continuum


La science-fiction, notre El Dorado à Chats en série. Gros (sveltes et sexy) nerds (hipsters) que nous sommes, nous avons parcouru la saga dépressive qu'est Battlestar Galactica, l'épique épopée qu'est Farscape, ou encore Star Trek Deep Space Nine, nous avons été bercés par la franchise Stargate, été subjugués par des films comme Gattaca ou Blade Runner, bref on en a bouffé, t'as vu. Alors lorsque, en traquant mensuellement le site de la chaîne Syfy, nous n'apercevons aucune nouveauté digne de ce nom, nos p'tits coeurs en saignent -du sang noir et acide, certes, mais du sang quand même. Continuum est apparue de nulle part, surgie tel le messie qui apporte les chipolatas et merguez tant attendues au barbecue estival, la série n'avait pas besoin de nous promettre monts et merveilles pour nous emballer avant même d'être diffusée. Malheureusement tel un afficionado d'alien devant Prometheus ou un geek devant Diablo III, le visionnage du pilot à entraîné son GROS lot de déceptions. Déjà, pourquoi, vraiment POURQUOI, les obsessions de la science fiction à la télévision ces derniers temps sont focalisées sur les voyages temporels ? Déjà c'est un sujet casse gueule et ensuite c'est, pour la plupart du temps, POURRI et plein de topoi à la noix. Ceci étant dit, Continuum c'est l'histoire d'une nana pleine de nanotechnologie qui est envoyée par inadvertance dans le passé loin de sa famille, loin de sa zone de confort et se voit obligée de déjouer un complot terroriste. Comme dans toute série de SF qui se respecte, la meuf bourrée de technologie est mégabonne, on constate la présence d'un nerd (à ce propos c'est quoi cette tendance à faire apparaître à l'écran que des nerds supra sexy, dans la vie ils sont pas comme ça, je vous assure) et évidemment d'un flic bogoss qui va aider le simili robot à boobs à déjouer le complot terroriste. Cela se regarde les yeux à moitiés fermés, il y a un fil rouge de fond acceptable mais qui pour l'instant est sous exploité au profit de combats à deux balles, de scènes mélodramaticojetepleuredanstachaumière sur la tristesse de la nanogirl car elle est loin de son morveux et du reniflage de cul entre l’héroïne et le flic bogoss qui est, évidemment, attiré par elle car : 


1) Elle est bonne.
2) Elle est bonne.
3) Elle possède une nano-combinaison qui lui a permis, pour sur, de se créer ce corps de bonnasse.
4) Elle est mystérieuse car elle provient du passé, du coup ça la rend encore plus bonne.
5) Elle a un air mélancolico/dépressif/cockerquiveutunecroquette qui donne envie de la consoler mais elle fait la femme forte, du coup, elle parait encore plus bonne.
6) Dois-je vraiment encore le répéter ? Okay, mais rien que pour vous alors : elle est bonne.


Conclusion : Passez votre chemin pour le moment à part si vous voulez de la science fiction au rabais et sans prise de tête et que vous voulez mater une bonnasse dans une combi serrée ; si  la série arrive jusqu’à une saison deux et que celle ci s'avère correcte, on vous tient au courant, en attendant faites comme moi matez Babylon 5, c'est moche, y a pas de bonnasse mais niveau space opéra ça envoie (sinon regardez Farscape, la seule et unique, référence science fiction de la lucarne (j'ai décidé)) ou bien attendez le retour d'Alphas une série SF sans prétention mais qui se révèle plutôt intéressante à regarder.



Longmire

Adaptée des romans de Craig Johnson narrant les enquêtes policières du shérif Walt Longmire, la série éponyme est une daube déprimante. Ne parlons pas du fait que Kara Thrace est allée se perdre au fin fond du Wyoming; ne parlons pas non plus de la bande originale saturée de musique country (parce qu'il y a des ranchs et des indiens t'as vu) ; ne parlons pas enfin du mélodrame dans lequel cette pauvre série est immédiatement engluée...Entre les histoires de moutons tués, les histoires de réélection du shérif, les histoires de deuil de ma femme qui est morte il y a un an et c'est dur, Longmire aurait clairement eu sa place en tant que téléfilm du dimanche sur M6. C'est tout. 



Bunheads

Bunheads....L'histoire d'une danseuse de cabaret de Las Vegas qui se fait harceler par un vieux riche qui la dégoûte plus ou moins. Un jour, après s'être fait rejeter pour une énième audition, elle le croise à nouveau : Hubbell (c'est son nom...) lui offre un bracelet et l'invite à dîner. En bonne femme vénale, elle le trouve finalement sympathique et une chose en entraînant une autre...ils se marient et elle le suit dans son bled nommé Paradise, à la minute 11 du pilote. Là, vraiment, ça m'a fait peur.
Paradise se révèle très rapidement être un enfer : la maison du vieux est une pub pour Hoarders, sa mère est insupportable...Bunheads mélange soixante-six genres : on nous dépeint une petite ville côtière ennuyeuse peuplée de dingues, une histoire d'amour très classique de la danseuse sauvée par l'homme d'affaires qu'elle n'aime pas mais qu'elle finira par aimer, des problèmes avec une belle-mère vindicative qui en fait a un coeur...on nous parle aussi du monde de la danse, de la dure vie des ballerines...C'est un fouillis terrible. A bien des égards, d'ailleurs, c'est nul! Ceci dit, l'ambiance est fraîche, amusante, et la fin du pilote est vraiment drôle.




Saving Hope




A Chats en série on se souviendra toujours du moment où l'on a visionné pour la première fois Grey's Anatomy, on était jeunes, boutonneux et avec des goûts vestimentaires plus que douteux, mais là n'est pas la question, nous avons ressenti ce qui n'arrive pas tous les quatre matins : un coup de foudre. Personnages sexy, écriture qui l'est tout autant, acteurs de qualités, humour omniprésent et twists émotionnels importants sont les éléments qui ont su nous charmer. Lorsque j'ai regardé Saving Hope la madeleine de Proust s'est avérée périmée depuis cinq ans et a, clairement, corrompu mon thé. Acteurs fades, pitch quasiment inexistant, la série est longue, manque de rythme et a pour charnière une idée saugrenue : un médecin dans le coma est bloqué dans un espèce de purgatoire, il aperçoit, alors, l’hôpital vivre sous ses yeux. Ainsi il se rend compte que celle qui était sa femme en devenir, se rapproche de son ancien amant qui vient, évidemment, de fraîchement débarquer dans l’hôpital et qui possède un regard et une mèche dévastateurs (et est accessoirement Elijah dans TVD) tout en essayant de communiquer avec elle par enfants malades interposés. Bref, une bonne fête au suicide. La forme narration est clairement pompée sur GA, le façon de filmer aussi et je ne parle même pas de l’héroïne et de certains plans sur sa gueule qui peuvent être considérés comme du plagiat.
Fuyez mes amis, fuyez ! 


Ceci n'est pas la scène où Meredith cour vomir dehors durant le pilot de Grey's Anatomy




Le ronron de la semaine 


Chaque semaine on vous conseille, on vous dirige ( oserons-nous dire oblige ?) vers notre coup de coeur de la semaine, vers ce qu'il faut absolument voir ou avoir vu, histoire que face à l'invasion massive des séries de mauvaise qualité, vous puissiez vous accorder un moment de paix, de sérénité et de plaisir intense -ceci n'est pas une pub magnum. 




En parallèle de ce débarquement de daubes pour l'été, il faut savoir se détendre et se réconforter ainsi nous vous suggérons de vous pencher sur Community. Pourquoi maintenant, pourquoi tout de suite alors que la série est diffusée depuis maintenant trois ans ? La série vient d'achever sa troisième saison et signe certainement sa fin, en tout cas, son arrêt en tant que bijou parmi les huîtres des networks. En effet, l'annonce d'une quatrième saison n'a pas empeché NBC (chaîne qui diffuse la série) de foutre gentiment à la porte Don Harman, le créateur et showrunner de la série. Cette série sur-référencée, à l'humour subtil et délirant, aux personnages finement écrits et joués et à la poésie constante est une véritable ode à l'imagination, la créativité et à l'amour, dans son sens premier. La série est écrite par un amoureux génial du cinéma, de la télévision et de la littérature pour ses pairs et non pour le grand public. Ici réside la force et la faiblesse de la série : comment diffuser sur un network, c'est à dire une chaîne grand public, une série réservée à une minorité tout en faisant de l'audience ? La situation apparaît insolvable. Cette perle qu'est Community va en perdant son créateur, perdre son âme. 
Community ne sera plus jamais pareille, c'est plus que dommage, c'est un déchirement. 
Comme le dit l'adage, le roi est mort, vive le roi, cette fin symbolique de la série est donc l'occasion pour la regarder, la reregarder, voire la rerererereregarder car des séries qui marquent des générations, il y en a peu. 


W.

N.




vendredi 6 janvier 2012

Critique Pilot - Jane By Design : Choupi Choupi au pays de la mode



ABC Familly c'est toute une histoire, c'est un peu la version enfant de la CW, vous savez la chaîne à midinettes et lycéens ? En disant ça j'ai un peu tout dit. Cet été la chaîne a produit un succès d'audience, Switched at Birth, ainsi qu'un guilty pleasure d'importance, The Lying Game, dans la lignée des séries sur l'adolescence dont le milieu social et/ou professionnel laisse rêveur et joue sur le pathos, la chaîne enchaîne avec Jane By Design



Jane By Design c'est le Diable s'habille en prada pour les moins de 18 ans - OUI, le livre/film est reconnu pour sa violence et sa brutalité il fallait donc l’édulcorer. Jane est une lycéenne qui vit seule avec son grand frère suite au départ de sa mère lorsqu'elle avait 8 ans et la mort de son père il y a peu. Jane est une fille un peu marginale car elle possède des goûts vestimentaires tellement poussés et hypes que les pécores de son lycée la rejettent. Jane a pour seul ami son BFF qui se veut marginal/punkeux/rockeux - fan de Placebo TMTC- mais qui en réalité ressemble plus à un mannequin Hugo Boss qui s'est égaré loin du podium. Jane est sans le sou et découvre que son frère -qui joue dans un très très bon téléfilm diffusé aussi sur ABC Familly : Revenge of the Bridesmaid, un produit final pas loin d'un film Disney Channel - n'a pas assez d'argent pour subvenir à l'entretien de l'immense pavillon dans lequel ils résident. Jane est une fille brillante, choupi et pleine de volonté du coup elle décide, pour soulager son frerot, de décrocher un internship dans une grande boite de mode à New York en parallèle de ses études. Jane est tellement hype et du haut de ses 16 ans en parait tellement 25 qu'elle ne décroche pas un internship mais un poste d'assistante de direction pour la grande méga connue designeuse Gray Chandler Murray incarnée par Andie MacDowell (Quatre Mariages et un Enterrements). Jane qui au lycée est une looseuse de l'autre monde, tape à mort dans l'oeil du designer jeune, beau et talentueux de sa boite ainsi qu'au bogoss du lycée qu'elle admire en secret sauf que ça elle le sait pas. Jane a 16 ans et a la vie rêvée de l'ensemble des lycéennes de la planète qui lisent un peu Cosmopolitain ou Vogue si elles ont du gout.


Mon BFF aussi semblait sortir d'une pub Levis



Vous l'aurez compris cette série parle beaucoup de Jane et de sa vie ardue. Jane by design ressemble à s'y méprendre au Diable s'habille en Prada, la chef tortionnaire incarnée par une grande actrice de renom et la p'tite dernière au regard choupi qui dans deux ans sera au sein des castings de toutes les comédies romantiques américaines. Jane By design n'a en rien le décalage, le fantasque et l'humour d'une Ugly Betty - Beckie Newton et Michael Urie vous me manquez. Jane by design n'est pas un guilty pleasure qui se détache du lot. Jane By desgin ne possède pas d'Heidi Klum à la tête de son casting contrairement à l'émission Project Runaway. Jane by design n'affiche en rien une IT girl : l'imprimé pois a été relégué au second plan face à l'hawaien, la ceinture se porte avec une boucle apparente et l'imprimé léopard s'affiche en accessoire et surtout AVEC un IT du moment pas une robe noire, bref, on est à deux doitgs du DON'T de Vice.


Si toi aussi tu souris à pleines dents lorsque tu ressembles à une meringue affublée de la ceinture de Xena la Guerrière, cette série est pour toi.




Si vous avez du temps à perdre ou que vous êtes une collégienne cul-cul la praline foncez, sinon  Auf wiedersehen .


N.