mardi 2 juillet 2013

Part Two BABY - Distribution de minous

Pendant que nous vivons dans un monde où Mad Men achève sa pénultième saison, Marjolaine Boutet continue d'écrire des conneries avec son cul (expression de chez nous signifiant "qui n'écrit pas mieux qu'un apprenant de maternelle"), se fait des tunes avec (je ne veux même pas évoquer son insulte à Cold Case) et prouve au quotidien qu'à Sciences Po on permet de soutenir des thèses et on récompense n'importe qui. Dans le monde merveilleux de Chats-en-série, les minous pleuvent.




Rectify, contemplation de la liberté

Ambiance scandale, danse de vandale
J'ai toujours eu une dent contre Breaking Bad, non pas que le thème de la série et le scénario ne me déplaisent, point du tout, mais je n'ai jamais pu piffrer l'acteur principal -Bryan Cranston- et je trouve la réalisation -influencée par le showrunner Vince Galligan-  molle pour ce sujet. Rectify me réconcilie avec Vince Galligan : il trouve chaussure à son pied, la lenteur de sa narration et sa direction s'adaptent parfaitement au sujet de sa nouvelle série, Rectify : la sortie de prison. En effet, la série se concentre sur la sortie d'un prisonnier, Daniel Holden et son retour à la vie et auprès de sa famille. Toutefois, il ne sort pas en fin de purge de peine mais sur la découverte d'une nouvelle preuve qui le déculpabilise. Ainsi, les soupçons et les jugements pèsent encore sur le fraîchement relâché et sa famille. La narration repose sur trois piliers : le personnage principal, ses souvenirs et son regard sur le monde, la famille du héros et les instances politiques et judiciaires qui s'opposent à la libération du héros. L'ensemble s'emboîte avec aisance et la réalisation lente et fixe transpose à la fois l’arrêt de la vie qu'a ressenti Holden et le décalage avec la réalité qu'il subit au quotidien. L'image hypnotise et happe le spectateur ne sentant aucunement les minutes passer. Un objet étrange et pénétrant qui se doit d'être regardé. 


The Neighbors, des voisins qui vous veulent (vraiment) du bien

Hawaï dans ton salon
Au pays des sitcoms on privilégie le quantitatif au qualitatif. La sitcom substitue la blague constante et facile, le domaine du potache, le cliché (Mike and Molly) et souvent le ridicule (Family Tool) au scénario et à la construction des personnages. Une bonne sitcom est une série qui possède une histoire qui progresse (ce qui pourrait sembler une évidence mais ne l'est pas), des personnages qui prennent en épaisseur, des relations qui se développent et ses gimmick qui s'installent en faisant sens et non en étant un prétexte à la blague lourdos constante. C'est d'ailleurs en ce sens que les critiques sur la vulgarité et le manque de substance de 2 Broke Girls sont infondées. La série possède un type d'humour assumé qui s'inscrit parfaitement dans les catégories sociales qu'elle expose. The Neighbors possède la force de la bonne sitcom : des personnages originaux qui évoluent, un humour intelligent, absurde et totalement décalé, un aspect méta qui fait toujours du bien, un message constant et intelligent sur la famille et la culture. Les moments cultes se sont succédés : épisode spécial Real Housewives, episode The Musical et j'en passe. En ces temps sombres où Community semble péricliter, The Neighbors incarne la lumière de la sitcom intelligente qu'il fait bon regarder.


Orphan Black, la science fiction intelligente

Waka waka héhé, waka waka héhéééé
Lorsque Cooper est sorti l'année dernière, BBC America a crée la surprise en révélant une série de qualité par son scénario et sa réalisation. Du coup, BBC America réitère l'effet de surprise cette année avec Orphan Black. L'histoire, en évitant de spoiler le plus possible traite du clonage. Du coup, l'actrice principale fait office de couteau suisse et tient à elle seule six rôles. Au départ déroutant, voire exagéré, le jeu de Tatianna Maslany s'affine et la direction s'assouplit : on y croit de plus en plus. L'avantage d'Orphan Black c'est que l'on ne sait pas où l'on va et on y content d'y aller : on se laisse porter et bercer par le scénario et on se retrouve à attendre avec impatience l'épisode de la semaine prochaine. Ce qui est encore plus gratifiant, c'est lorsqu'on visionne le dernier épisode, hormis les rebondissements attendues, la révélation finale s'avère subtile et poignante, le tout engendrant une simple et pertinente réflexion sur l'éthique et l'un des devenirs de l'homme qui obsède une partie de la littérature depuis quelques décennies déjà, le clonage.



Chat Perplexe



Defiance, ça rime avec méfiance

Les Casti lavent plus blanc que blanc
Dans la vie, il faut remercier Syfy pour deux choses : Farscape et Battlestar Galactica. Du coup, lorsque la chaîne met en place une opération de grande envergure pour la diffusion d'une série simultanément dans tous les pays du monde et en parallèle la production d'un jeu video qui aurait du doit évoluer corollairement à la série, ça me titille les yeux et les oreilles. Defiance narre les aventures d'une ville de la planète post-terramorphisme aka les aliens ont débarqué, transformé la surface terrestre et se sont installés et vivent plus ou moins en harmonie avec les humains. La série se concentre sur la ville de Defiance, son système politique, l'ambiance de sa ville et ses mystères. Si  l'on doit accorder un point fort à la série c'est son effet de surprise, malheureusement pas dans le bon sens du terme. Les idées potentiellement bonnes foisonnent, les races créées sont plausibles et réussies, la focale sur la gestion politique de ce monde post-apocalyptique est intéressante; toutefois, tout cela est transmis à travers un capharnaüm innommable, le développement de la gestion politique de la ville est trop timide et discontinu et les épisodes s'avèrent de qualité fortement inégale. En gros, tout pourrait être bon - voire très bon- mais rien ne l'est. La série est dans sa première saison, dans ses balbutiements en somme, il faut espérer que la saison 2 corrige le tir. Il y a un vrai potentiel dans la série qui peut soit se confirmer soit se dégrader en saison 2. Wait and See.


Graceland, Alerte à Malibu au FBI

La vérité révélée sur Graceland
Une nouvelle fois mon esprit de synthèse me pousse à résumer l'apparition de cette série par un "On s'en fout". Graceland c'est quoi ? C'est l'histoire d'un petit nouveau du FBI qui est posé au sein d'une maison de vacances d'un centre de vie du FBI, spécialisé dans l'infiltration dans les milieux de la drogue en Californie. En gros, de la drogue, des maillots, de la wax mais pas de poney. Evidemment, l'équipe qui vit dans la maison est haute en couleur et répond aux codes du genre : un chef sévère mais juste, un collègue très sympa et jovial, une jeune fille belle et revêche, une autre sympa et joviale et certainement d'autres gens qui ne m'ont pas marqué. L'épisode est une succession de scènes d’infiltration sur un ton léger, il y a une scène d'apprentissage de surf aussi. Youpi. Le twist (et donc le soit disant intérêt de la série) réside dans le fait que le marmot fraîchement débarqué dans l'équipe est en réalité un envoyé du Bureau pour enquêter sur son chef - quelle folie-  ce qui à la limite peut titiller l’intérêt : conclusion "on s'en presque fout".

Banshee - Alan Ball sous LSD

Si vous lisiez ce blog au temps où nous écrivions encore dessus -longs sanglots- vous avez peut-être déjà entendu parler de Banshee. Non? Mais si, le truc indescriptible qui se passe au pays des Amishs avec des russes et des chinois...
La saison s'est achevée, j'ai tout vu, j'ai pas tout compris, mais j'ai tout kiffé.
En vérité, Banshee est de ces ovnis dont on ignore jusqu'au bout si c'est génial où si c'est nul. Au final, la série résiste à notre compréhension et il faut bien en déduire que c'est la réponse A, sinon ça voudrait dire que nous sommes cons, ce qui est quand même inadmissible.
Je ne saurais trop vous conseiller de regarder car, au milieu d'une déferlante d'incohérences, Banshee nous offre quelques petites perles (souvent teintées d'hémoglobine, il faut bien le dire). Tu veux de la baise, de la baston et des diamants? Tu sais ce qu'il te reste à faire, baby.

Chat I want to kill myself with a bullet right in my head coz it's so full of crap qu'on dirait Josephine l'ange gardien




HIMYM - Comment on s'est fait chier pendant 8 saisons

J'ai longtemps été tenté de simplement écrire "TA GUEULE" pour expliquer ce que je pense de la série depuis au moins quatre saisons mais le fiel se doit d'être étalé sur plus de signes. How I met your mother a mis donc huit saisons pour nous montrer sa mother ; la question est peut-on parler d'une perte de temps ? Indubitablement, oui. D'autant plus que la série n'est plus que l'ombre d'elle même depuis la saison 5, les blagues sont les mêmes, les relations aussi, les personnages n'évoluent pas et Ted passe son temps à vouloir serrer Robin. Toutefois, ce qui m’énerve au PLUS haut point c'est le foutage de gueule des deux dernières saisons. Pourquoi me direz-vous ?  Tout simplement car la conclusion de la dernière saison chronologiquement ne dépasse pas le premier épisode de la saison 6. Donc deux saisons n'ont pas fait avancer le scénario ... WTF -ou, comme on dit par chez nous, "BISOU coeur coeur.... Je t'encule" (réponse universelle à balancer par SMS).


Glee - Le foutage de gueule de l'année

Cette saison comportait un enjeu de taille pour Glee. Cette série a su nous faire frôler l'hystérie comme nous emmerder totalement au cours de ses trois premières années, mais nous avons toujours eu une affection particulière pour elle. Son côté déjanté, fun, plein de paillettes et de bisous en faisait une pause bienvenue dans l'océan de marasme que peut bien souvent constituer la vie. Cette année donc, il s'agissait de franchir un cap : comme dans toutes ces séries qui s'intéressent à la vie d'une bande de lycéens, le moment tragique où tout le petit monde est censé quitter le bahut pour faire sa vie à l'université est très difficile à passer. Comment allaient-il gérer la double trame avec, d'un côté Rachel et Kurt qui vivent leur vie à New York et de l'autre, une bande de prépubères qui veulent gagner un concours de chant? La réponse est : pas mal du tout. La saison se laisse admirablement regarder, avec quelques éléments cultes comme la scène du "Let's Have A Kiki" ou le guest role de Sarah Jessica Parker.
Bon.
Théoriquement, vous êtes là, vous vous dites : "Chats en série a bu trop de tequila samedi, ce papier n'a rien à foutre dans la section daube de l'article", mais vous avez tout FAUX. Parce que la qualité honnête de la saison entière n'a d'égal que la tourbière sans fond du dernier épisode. Au delà du choix stratégique discutable de renoncer au concept de cliffangher qui a pourtant fait ses preuves depuis des lustres, cet épisode est d'une platitude et d'une nullité sans pareille. Un épisode où tu t'ennuies comme un rat à la BNF. Un épisode où tu as envie de mettre des mandales à Rachel (normal), à Brittany (admettons) et à Blaine (what?!). Un épisode qui te fait perdre 20 minutes de ta vie sur Google après l'avoir regardé, parce que tu cherches comme un imbécile la date de diffusion de l'épisode suivant! Je dis non, non, et non, et il faudra bien un miracle pour que Glee me mette de bonne humeur à la rentrée.


Homeland - Celle dont on se bat grave la nouille



Vous savez quoi ? La saison deux de Homeland était tellement pire que la première que nous avons décrété que la série n'aurait plus droit de cité sur ce blog.



Chat d'Hystérie

The Vampire Diaries - Au fond du seau, il y aura toujours Elena Gilbert

Chers amis, vous n'êtes pas sans savoir que The Vampire Diaries, épouvantable ersatz de drama pour adolescents, est la bête de noire de Chats en Série. Voilà quatre ans que je m'échine à regarder chaque épisode de cette accumulation sans fin de connerie, mais cette fois-ci, c'est décidé, je raccroche : fini Elena et ses atermoiements amoureux à la con, fini Damon qui ne montre même plus ses abdos, fini Bonnie la sorcière en bois pourri, fini Klaus, FINI.
Résumons le pourquoi du comment de la douleur que procure cette dernière saison (on est obligé, vraiment?) : TVD a décidé sans nous prévenir de tout à coup imiter les grands traits de Buffy et Angel, avec la délicatesse que N. mettrait à vous défraquer la gueule un jour où il l'a en travers.
Déjà ça vous en bouche peut-être un coin, peut-être pas ; personnellement ça m'a fait péter l'hystérie du siècle, parce que je veux bien que quelque part on soit en train de parler vampires, biatchs et lycée mais il y a des choses avec lesquelles je ne plaisante pas dans la vie. Oui, oui, rappelons que c'est la malheureuse association de Buffy et TVD dans ce piteux article qui m'a forcé à sortir mon cul du canapé pour écrire ici.
Donc, quand on nous invente une sorcière qui pète son câble et ne contrôle plus son pouvoir, des vampires qui perdent leur âme, un démon invicible et polymorphe, un doppleganger de plus du héros, un portail entre le monde des enfers et le nôtre et qu'on m'arrose tout ça de flashs backs dans les années punk, je dis NON à grands renforts de jets de vomi orange sur la gueule d'Elena Gilbert.


Et si vous croyez qu'après avoir arrêté cette saloperie je m'infligerai The Originals, le spin off, juste pour la postérité et l'honneur, vous vous fourrez le doigt dans l'oeil jusqu'à la nouille.





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