dimanche 30 décembre 2012

Do you have balls ? SIR YES SIR! - Dexter, Scandal et Grey's Anatomy (spoiler free)

Une séquence "Too Late To Apologize" s'impose, puisque pris par nos festivités respectives, N. et moi n'avons pu clôturer dignement le calendrier de l'anti-avent, qui aurait pourtant bien mérité un joli finish. En guise d'excuses, je vous présenterai en fin d'article une petite section "plaisir des yeux" qui, j'en suis sûre, détendra les plus mécontents.
Toutefois, aujourd'hui, nous parlons d'autre chose : de série télé! Car oui, nous n'avons pas oublié que nous ne devons pas uniquement discuter de chats, lapins et myopathes mais bien de ce que nous offre la télévision américaine. En ces temps troublés de rentrée 2012-2013, nous n'avons pas toujours pu vous aiguiller vers une nouveauté ou une autre car ma foi, bien souvent, elles étaient pourries. Ceci dit, avant de nous rabattre avec tout notre espoir sur la deuxième salve de pilotes qui arrivera sous peu, nous poursuivons sur notre lancée : le recensement des séries couillues, qui prennent leur scénario à bras le corps pour lui apprendre la vie avec le plus grand succès.


Dexter : ton meilleur ami

Aujourd'hui, je m'étendrais volontiers au sujet de la saison 7 de Dexter, mais j'ai bien trop peur de spoiler une âme innocente qui passerait par là et qui nous détesterait ensuite pour toujours : je me contenterai donc de quelques mots à son sujet. 
Il faut quand même saluer la performance, assez incroyable, réalisée par les auteurs de cette excellente série : si les choix des scénaristes ont pu sembler radicaux, ou trop faciles par le passé, en réalité chaque saison a la précision implacable d'un métronome. Les arcs narratifs qui se succèdent, toujours construits sans le moindre temps mort, font vivre le personnage principal sous une lumière toujours différente : chaque saison apporte une nouvelle facette à son caractère, lui permet d'évoluer. Toujours la boule au ventre, les entrailles saucissonnées d'un bout à l'autre de la série, le spectateur est partagé entre la peur et le dégoût mais il reste inexorablement fasciné par les péripéties de Dexter. Eh bien à mes yeux, la saison 7 de la série est la plus aboutie de toutes : sans tomber dans les pièges terribles qu'ils s'étaient eux-mêmes tendus en fin de saison 6, les scénaristes sont parvenus sans pirouette, sans se moquer du monde, à s'assurer une audience remarquable, toujours plus fidèle et, il faut dire, un brin hystérique. Dexter fait donc partie des réussites perpétuelles, une série sur laquelle on peut compter chaque année depuis sept ans pour ne pas tomber dans le travers de la daube maléfique : la huitième et dernière saison sera donc, sans nul doute, un beau feu d'artifice que j'attends avec impatience.


Shonda Rhimes : la grande coquine 

Scandal : celle qu'on n'attendait pas

Au pays des créateurs de séries, s'il y en a une qui a su se poser là, c'est bien Shonda Rhimes avec sa série fétiche, Grey's Anatomy. On lui passe le terrible échec de Private Practice, spin-off de la précédente, qui s'est malheureusement embourbée dans sa propre connerie dans un grand élan de douleur : Shonda nous est revenue, en 2012, avec une nouveauté intitulée Scandal, qui est vraiment une petite tuerie. Explications. (Mode envoyé spécial activé)

Le pitch : Olivia Pope, du haut de sa trentaine et de ses Louboutins, est LA personne à connaître à Washington. Elle a participé à la campagne du président, Fitzgerald Grant et largement contribué à son élection; désormais, elle tient un cabinet de gestion de crise, accompagnée de quelques bras cassés qui manquent cruellement de charisme. Tu as tué ta femme sans faire exprès alors que tu viens d'être élu? Pas de problème, Olivia et ses amis déplacent le corps et trafiquent les indices. La série peut donc se jouer d'un aspect feuilletonnant récréatif, soutenu en arrière plan par le véritable kif du scénario : Olivia et le président ont été amant et souffrent continuellement d'une passion dévorante, inassouvie, romantique, etc. C'est osé, c'est amusant, ça calme nos envies de soap opera, c'est de la balle.
Le trait de génie : une saison 2 en tous points excellente. Une intrigue bien ficelée, des mystères toutes les dix minutes, une tension redoutablement efficace sont au service de Scandal, que l'on attend avec joie chaque semaine. Les ambitions scénaristiques sont en parfaite adéquation avec les résultats obtenus : ni trop, ni trop peu, Shonda Rhimes a trouvé le ton juste pour une série très divertissante et de plus en plus intéressante. Au pays des échecs retentissants essuyés par les networks cette année, c'est plus que remarquable : c'est exceptionnel.


Grey's Anatomy : celle qu'on n'attendait plus

Véritable monument, Grey's Anatomy est passée par tous les stades : de l'émerveillement à la calamité en passant par l'ennui total, elle aura suscité toute la palette des émotions chez ses spectateurs. La saison huit, particulièrement, avait su rehausser le niveau : justesse de ton, d'écriture, finesse et efficacité étaient au rendez-vous. Jusqu'au final season. Et oui, car Shonda Rhimes n'a pas que des qualités : son amour immodéré du rebondissement la pousse, toutes les deux saisons environ, à nous défoncer le casting et les storylines à grands coups de machette aiguisée pour que l'on passe un été plongé dans l'angoisse et la souffrance. Bon. Chats en Série n'aime pas les rebondissements factices. Il n'aime pas non plus que l'on assassine des relations sans raison, pour le simple bonheur de provoquer un "oh bordel" scandalisé chez le spectateur, non non non. Alors le final de la saison dernière de Grey's nous a fait râler pendant environ un mois, pester à n'en plus finir contre Shonda et sa manie de la catastrophe surréaliste. Nous attendions également de pied ferme la saison neuf, qui a débuté en septembre, prêts à pleurer de consternation.

Et voilà, éclair de génie. Quelque chose que N. a su résumer élégamment en un "elle s'en sort bien, la garce".

Effectivement, cette saison est excellente : non seulement le bourbier infâme de la saison précédente est géré avec brio, mais la série peut se vanter d'un renouvellement particulièrement réussi. De nouveaux internes attachants, intéressants viennent densifier les rapports entre les anciens personnages, qui se repositionnent en souplesse dans un univers déchiré et recomposé. Les relations que l'on aime tant, telle celle de Meredith et Christina, gardent toute leur fraîcheur tandis que les nouveaux enjeux nous fascinent. Que dire, si ce n'est que l'année 2012 a bien été celle de Shonda Rhimes? Peut-être que l'on espère que cela pourra durer encore longtemps : personnellement, ça ne me dérange pas de passer encore des années à mater des beaux gosses s'éviter dans des ascenseurs...
Enfin, sur ces bonnes paroles, vous avez désormais trois séries à mater si vous êtes perdus dans le désert de la période de Noël, ce qui est déjà mieux que rien ; je vous quitte avec le bonus promis plus haut, j'ai nommé la séquence plaisir des yeux. 


Jesse Williams de Grey's Anatomy, on dit pas non

Matt Bomer : "Jamais sans ma chemise froissée qui moule mon torse humide"

Ryan Philippe aka la raison qui te pousse à mater la dernière saison de Damages...

Joyeuse Saint-Sylvestre!

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