C'est parce que je me souviens encore avec nostalgie de la première fois où j'ai posé les yeux sur la beauté allotropique et versatile de Jennifer Garner dans Alias, ainsi que du moment où par une chaleur caniculaire , j'ai vibré au sein des notes brumeuses du générique de Lost, que je me permets d'écrire cette lettre.
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MAIS NOM D'UN BIGORNOT QU'EST CE QUE VOUS FOUTEZ !
Depuis Fringe, où il a fallu attendre deux saisons pour attendre une quelconque puissance scénarisitque, mon palpitant ne s'emballe même plus quand je lis le pitch de vos futures réalisations (je vais même taire l'existence future d'Alcatraz qui s'annonce comme une daube intersidérale). Le temps de votre talent semble révolu. La fraicheur de vos idées, le rythme de vos réalisations, la puissance de vos cliffhanger ne sont plus ce qu'ils étaient.
Quoiqu'il en soit je ne perds pas la foi, elle s'atténue, certes mais est toujours présente, c'est donc avec un regard de croyant que j'ai analysé votre dernière création, Person of Interest.
La tendance paranoïaque et le
complotisme hantent l'Amérique depuis bien longtemps et l'apogée a été évidemment atteinte suite aux attentats du 11 septembre 2001, vous tentez de naviguer sur cette obsession. Obsession incarnée ici par une machine exceptionnelle capable d'assimiler des milliards d'informations personnelles sur n'importe quel individu et d'en extirper des comportements terroristes. Néanmoins, cette invention quasi infernale ne se contente pas de cibler les terroristes, elle est capable d'identifier toute personne liée à un danger, qu'elle en soit l'instigatrice ou la victime. Mais je commence à vous connaître Mr Abrams, vous ne dépeignez que très rarement la démesure d'un être inanimé, vous préférez l'Hybris des hommes et en l'occurence celui de Mr Finch, le créateur de ce Big Brother de notre ère. Votre série répose sur la rédemption ou la vengeance, cela n'est pas encore réellement défini, du créateur, il tente de reprendre contrôle sur son golem déchainé.Vous avez comme toujours rajouté à cela un arc narratif reposant sur l'action, en la personne de l'ancien agent de la CIA Mr Reese. Vous tentez d'exciter l'intérêt, les papilles visuelles du public par une double trame mysterieuse, alliant film d'espion et science fiction. L'alchimie généralement fonctionne malheureusement, rien n'y fait pour le moment, tout s'embourbe, tout est lent et dénué d'interest. Vous y mettez de la bonne volonté pourtant, chaque épisode se structurant en trois enquêtes, celle de la "person of interest" du jour, celle de Reese sur Finch et celle du detective Carter sur Reese, permettant ainsi à la trame de fond de se dévoiler de facon cohérente et progressive. Une fois de plus j'ai l'impression qu'il faudra attendre une saison et demie pour que l'ensemble puisse tenir la route mais je suis un homme dont le sang de l'impatience et l'impulsivité parcourt les veines.
Quoiqu'il en soit j'ai bien peur qu'il faille plus d'un Pater Noster pour raviver la foi de la communauté des Abramsiens car j'entends déjà les trompettes de Jericho de votre règne Monsieur Abrams. "
Monsieur N, un sans faute que cet épître à abrahms !
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