lundi 3 octobre 2011

Critique Pilote - Whitney : Houston, on est foutus

La pire daube de toute la galaxie.


Je commencerai par dire que la production et la diffusion de Whitney sur NBC ne sont plus ni moins qu'un casus belli. C'est, de mémoire, la pire série télévisée américaine que j'ai vue de ma vie -ce qui suffirait déjà à me gonfler mais le contexte de sa sélection dépose un nappage tout pourri sur ce gâteau déjà infect. Ouais, je sais, c'est une belle métaphore donc je la file un peu : 

Au cas où vous associeriez encore Whitney au bon goût.

Rappel : Whitney Cummings, complète inconnue au bataillon, s'est imposée cette rentrée dans le monde de la sitcom en proposant à la fois 2 Broke Girls, une demi réussite1  et Whitney, calamité qui nous occupe aujourd'hui. Annonçant clairement la couleur de mon propos, j'affirmerai que W. Cummings a mis sa vertu en vente pour parvenir non seulement à refiler deux séries sur deux chaînes différentes, mais surtout à faire paraître un show purement autobiographique sur sa petite personne. En dehors donc du fait que l'on parle d'une série véhiculant un million de clichés insultants (mais j'y viens), il faut qu'on se fade les délires mégalomanes d'une nana sans talent aucun.

Le trailer nous laissait déjà envisager une comédie fondée sur la choupitude et le ridicule de Whitney Cummings2  ; on s'était tous levés en une immense standing ovation internationale devant l'intrigue prenante du "je ne fais plus assez l'amour avec mon copain qui ressemble à Beigbeder en plus moche". Les plaisanteries fusaient, pleines d'esprit, et le caractère bien trempé mais adorable de Whitney nous avait tous séduit. Alors le 22 septembre, on était tous à BLOC devant le pilote, impatient de découvrir cette nouvelle série qui allait relever le niveau de la rentrée quand on s'est rendu compte que BORDEL, on avait raté la bande d'amis de Whitney...Des gens vrais, des gens à la fois drôles et profonds!

Ces personnages attachants font leur apparition lors d'un repas de mariage au cours duquel Whitney se prend répétitivement la honte. Il s'agit :
  • D'un flic très porté sur les blagues de cul pas lourdes du tout. C'est à dire qu'il est dépourvu de toute autre forme de conversation. Bah, vous comprenez, il est flic.
  • D'une lectrice de Cosmo hystérique, qui domine complètement son pauvre copain qui joue le rôle du quota non caucasien de la série.
  • D'une divorcée blasée, alcoolique, au franc-parler cynique hilarant.
Vous avez tout compris et je ne parlerai plus JAMAIS de ces gens, sauf peut-être pour célébrer le non-renouvellement de Whitney en fin de saison (ce sera une grande fête avec des litres de champagne fictif).

Si l'on met de côté le personnage principal qui me donne envie de vomir, et ses potes-dont-on-ne-parlera-plus, reste l'INTRIGUE : Whitney, son mec et leur vie de couple. Cette trame de fond d'une richesse inexorable est l'occasion pour Cummings, qui écrit ses propres textes avant de les réciter avec brio devant une caméra, de nous abreuver des lieux communs les plus désagréables. Sans mentir, regarder ces vingt minutes d'épisodes m'a donné envie de monter au créneau pour dire aux gens : mais non, un couple ne ressemble pas à ça! Revenez! Le pire étant certainement la scène où Whitney décide de séduire son compagnon en s'affublant d'un costume d'infirmière : d'une longueur douloureuse, cette scène concentre tout ce qu'il y a de plus détestable au pays de la sitcom. On souffre pour cette conne de Whitney qui se ridiculise à n'en plus finir, pour son ami qui ferait mieux de courir se raser au lieu de rester planté là et on se contorsionne d'horreur en sachant que l'épisode n'est pas fini. 

Sans commentaire...

Grosso modo, je vois bien ce qu'on veut nous refiler comme pitch : une satire des couples moderne et dynamique. Le problème, c'est que ce que l'on obtient oscille entre la platitude et l'insulte : Whitney n'est ni drôle, ni dérangeante, elle est tout simplement navrante.




W.



1. L'épisode 2 s'étant révélé plutôt moyen.
2. Qui n'a donc pas daigné donner un nom de famille différent à son personnage. Non, mais voilà, quoi

1 commentaires:

  1. Sûrement atteinte d' un sado-masochisme certain, je décide grâce à ce truculent article de me fader dès ce soir cette perle sitcomesque. Non décidemment 2011, un millésime...

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