dimanche 2 octobre 2011

Critique Trailer - Homeland : une lueur d'espoir dans la nuit sombre de la rentrée 2011


Homeland, je vous l'annonce, c'est un peu ma petite chérie de la rentrée. Le pilote est diffusé ce soir sur Showtime (ce qui est déjà plus engageant que NBC) et si je suis à la bourre pour vous parler du trailer, j'y tiens quand même car la preuve a déjà été faite qu'une bande annonce prometteuse cache parfois une grosse mandale dans ta gueule. 

La trame de Homeland est tissée autour du thème sensible et hyper trendy1 du traumatisme de guerre d'un soldat américain, Nicholas Brody (Damian Lewis). 
Marquons ici une brève pause pour hurler d'hystérie les coudes en l'air face au retour sur nos écrans du LIEUTENANT WINTERS de la sublimissime Band of Brothers (chez HBO, pas de surprise) : ce mec là, on l'aime, on l'adore, ça va flaquer dans les chaumières. 
Lewis joue ici le rôle d'un Marine, porté disparu depuis 2003 alors qu'il était en service en Irak : un raid de la Delta Force a permis de le secourir alors que tout le monde le pensait mort. Nicholas Brody revient aux Etats-Unis en véritable héros de guerre et tout le monde l'acclame, tout le monde sauf l'agent de la CIA Carrie Mathison (Claire Danes). 
Nous marquons à nouveau une brève pause pour hurler d'hystérie les coudes en l'air : Claire Danes, c'est la cultissime Angela, 15 ans, la géniale Juliette de Baz Luhrmann, c'est la star la plus discrète du monde et la plus choupi aussi. Voila. 
Si Carrie Mathison ne prend pas part à la célébration du retour de Brody, c'est parce que l'un de ses indics lui a récemment appris qu'un prisonnier de guerre américain a été corrompu par Al Qaida : la coïncidence lui semble bien trop importante pour être ignorée. Bon, elle va clairement galérer pour se faire entendre parce que ses chefs ne sont pas très chauds à l'idée de mettre un héros national en taule. 

Ce trailer est très bon, bien rythmé et bien monté : il nous laisse heureux et enthousiaste à l'idée d'être devant sa télé ou son pc2 le 2 octobre et ce d'autant plus que Homeland touche à des thématiques à la fois osées et stimulantes. On trouvera ici une analyse fine (enfin j'espère) du retour à la vie civile pour un militaire ayant subi la guerre, puis l'enfermement, la torture et humiliation pendant des années : comment va-t-il réagir face à son nouveau statut de héros, lui dont l'humanité même était encore niée si peu de temps auparavant ? Saura-t-il gérer sa vie de couple, alors que son épouse le pensait disparu et que ça faisait belle lurette qu'il avait oublié à quoi ressemblait une femme? D'autre part, Homeland envoie du bois en abordant la guerre en Irak de façon à la fois frontale et subtile : on se détourne du manichéisme, puisqu'un gentil soldat devient potentiellement un allié de l'ennemi, tandis qu'on est sensibilisé à cette nouvelle forme de guerre (ya pas à dire, du chemin a été fait depuis 1945). Enfin, les suspicions de Carrie Mathison sont les bienvenues : la théorie de la conspiration viendra si tout va bien nous délivrer de l'écueil immense du scénario, à savoir la douleur du prisonnier de guerre. Ne pas passer six mois à souffrir l'histoire de Nicholas Brody, c'est bien!

Nous verrons donc très bientôt (d'ici demain, en fait) si Homeland mérite cette déferlante de cul-cul d'espoir.

W.


1. On m'en a déjà vaguement parlé.
2. Pas de Mac ici, désolée

2 commentaires:

  1. Arrête avec tes GI's !!!!!
    Bon sinon je veux ton article sur The First épisode (c'est quand même franchement sympathique)

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  2. Ca vient...après Revenge, Pan Am et Suburgatory <3

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