jeudi 2 février 2012

Critique Pilot : Rob! - House of Lies - Work It : L'inverse d'être au diapason, c'est quoi ?




L'année 2011-2012 est l'année des sitcoms et des séries feuilletonantes, la crise doit stimuler la nécessité de rire des téléspectateurs. CBS tente d'élaborer un second carré sitcom l'année prochaine, du coup elle lance une sitcom supplémentaire en janvier : Rob est apparu de nulle part et autant le dire d'emblée, risque de ne pas aller bien loin. En parallèle, Showtime, la concurrente directe de HBO, continue son petit bohnomme de chemin ; après les succès drama comme Dexter où la déjà multi-récompensée Homeland, Showtime se lance dans la sitcom avec House of Lies. De son coté ABC, timidement, a tenté de lancer une nouvelle sitcom, Work It afin...afin de quoi ? De se faire dépecer par l'ensemble des téléspectateurs au vu de la qualité plus que médiocre de la série ? Qui sait ! Que rendent après première diffusion ces nouvelles machines à rire ? Pour le savoir lançons-nous dans la si efficace méthode de la comparaison.



Rob et sa belle famille.





C'est quoi le pitch ? 

Rob! fait preuve d'une originalité sans faille, après les obèses avec Mike and Molly, les geeks avec The Big Bang Theory, le couple avec Whitney, la sitcom s'attaque aux latinos. Sujet on ne peut plus décalé, jamais vu et couillu, n'est-il pas ? Le personnage principal et éponyme de la série, Rob, épouse sur un coup de tête une jolie et jeune demoiselle à Las Vegas. Malheureusement il s'avère que sa dulcinée est latino-américaine et possède la famille qui va avec. Oui, selon Rob! tous les latino-américains possèdent des familles envahissantes à en faire pâlir Malthus -les orphelins dehors s'il vous plait. Je le répète, j'ai une réelle fascination sur l'humour fondé sur le cliché, cela entraîne toujours chez moi une envie de faire un petit génocide de scénaristes et producteurs. Justement,  à propos de génocide, hier j'étais chez ABC et j'y ai fais un tour pour rencontrer le staff de Work It, depuis je suis devenu négationniste et je suis parti en Amérique du Sud. Sur le fil de mon épée, euh pardon pendant la pause café, les scénaristes m'ont narré leurs excellentes idées scénaristiques : des hommes qui se déguisent en femme pour travailler comme secrétaire dans un univers où les femmes sont des stéréotypes sur pattes, bonnes idées, non ?
En parallèle, House of lies nous présente un univers très peu connu dans la sériesphère, le marketing et management d'entreprises de hautes volées. Pretexte pour suivre les pérégrinations et les amitiés d'une équipe de quatre collègues, la série possède un ton savoureux : semi trash, semi décalé. Du tout bon en somme.

Du bon gout 

Coté casting et humour il se passe quoi ? 

Rob! met en scène Rob Schneider, pilier de la fameuse Saturday Night Live, qui tient son rôle avec une crédibilité moyenne, le trait et les réactions sont exagérés et l'humour plutôt lourdeau et potache. Les "oops-je-fais-une-blague-raciste-sans-m'en-rendre-compte-et-ça-crée-une-situation-embarrassante-et-j'ai-l'air-ridicule-*rire pré-enregistré*" ont fait leur temps, vraiment. 
Vers les plaines stériles, de mauvais goût et déjà supprimées de ABC, une analyse bien ficelée et pleine d'humour de Work It peut être trouvée ici (comme quoi Huffington Post ça rocks déjà).
Chez Showtime on envoie du bois coté casting. Au front Don Cheadle au talent irrévocable et à la filmographie gargantuesque  tient le premier rôle avec brio, suivi de près par Kristen Bell, culte Veronica Mars, qui fait ici son come-back; à l'arrière, Ben Schwartz, non content de faire des duos avec Zooey Deschanel possède un charme et un bagout indéniable, ainsi que Josh Lawson qui m'était jusqu’à présent inconnu dont la rencontre, néanmoins, me ravit. Les quatre larrons forment une équipe efficace : on se delecte de leurs sarcasmes et on s'encanaille de leurs déboires divers, trash et variés.

Scène mémorable de l'épisode quatre de House of Lies.



Les bonus styles (aka les petits plus qui font qu'on doit les regarder) :

- Rob! : au pire ça fait passer le temps, au mieux vous détestez les latinos-américains et ça fera office d'exutoire.

Work It : Son arrêt ou comme le dit Huffington Post : "nous avons la chance dès le début de l'année de contempler la plus mauvaise série comique de l'année, profitons en !".

House of lies : Le casting, les guests ( GREG GERMANN!), la famille du héro Marty Kaan, les amusants (au début) arrêts sur image explicatifs de "comment sodomiser au marteau piqueur quelqu'un en lui piquant tout son pognon ", la présence de scènes complètement dantesques (la scène du dîner du tout premier épisode, celle du couple libertin dans le troisième épisode ou enfin le suave et coquin déhanché de Kistin Bell dans l'épisode quatre), et pour en terminer, une série dont les ressorts humoristiques ne sont ni le ridicule, ni le cliché, mérite toujours un coup d'oeil. 

La conclusion de tout cela est évidente : matez Arrested Development (Gene Parmesan, mon amour), bande d'ignares. 

Miaou à vous. 

N.


1 commentaires:

  1. Sympa ce petit article !
    Je pourrais presque me mettre à regarder House of lies enfin si c'était pas une sitcom (comment ça je suis réfractaire aux sitcoms mais pas du tout voyons ^^)
    Kiss les chats et merci pour ce magnifique avatar !
    (promis je réfléchis au thème de l'article)

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