mercredi 9 mai 2012

Critique Pilot - NYC 22 et The Firm : Back to the 90's

Avant toutes choses, je tiens à clarifier deux points dont l'importance ne peut être remise en question : 
- Non, nous ne sommes pas morts, on était juste en vacances à Barcelone (BOO-YA).
- Oui, nous sommes toujours aussi sexy et géniaux, ne vous inquiétez pas.





Minou I want to kill myself with a bullet
 right in my head coz it's so full of crap
 qu'on dirait Josephine l'ange gardien

En cette fin d'année des séries 2011/2012 et à l'aube de celle de 2012/2013 (je vous rappelle que les upfronts aka les trailers des séries de la rentrée arrivent sous peu -14,15 et 16 mai pour être tatillon), intéressons nous à deux nouveautés : NYC 22 et The Firm. Alors j'aperçois déjà au loin vos levées de boucliers :"The Firm n'est pas une nouveauté, elle a débuté en janvier ! Vous êtes juste des gros feignants pratiquant une procrastination intensive et intempestive" C'est donc sans mauvaise foi aucune, que je vous répondrai les yeux dans les yeux, les boules dans les boules que NON, tout cela était réfléchi, pensé et intentionnel ; car oui, il y a une réelle ressemblance entre The Firm et NYC 22, c'est leur désuétude.



Des flics qu'ils sont beaux, la police façon NYC 22.
De par leur pitch tout d'abord. The Firm c'est l'histoire d'un mec qui a des problèmes, il est poursuivi par des méchants avocats et il est mal. NYC 22 c'est l'histoire de plusieurs mecs qui débutent dans la police et qui ont des problèmes personnels profonds voire existentiels et ils sont mal. Résumés succincts mais au plus près de la réalité des pitchs de ces séries. Non seulement les sujets traités ne possèdent rien de révolutionnaire, mais en plus ils sont abordés de manière soporifique et remplis de poncifs. Ainsi, s’enchaînent les personnages stéréotypés dans NYC 22 (la blonde wasp qui s'aventure dans la police par aventure et rébellion, le latino un peu nerveux ou encore l'ancienne gamine de gang qui a réussi à s'en sortir) et ceux sans ampleur, forme, à la limite de la dysphorie dans The Firm. A l'heure où les séries tentent de se diversifier et accorder de la subtilité et de la profondeur à leurs personnages, NYC 22 et The Firm prennent à contre pied cette tendance et s'en tordent les chevilles. Les protagonistes sont dignes d'une série extirpée des années quatre-vingts dix sans sans en atteindre ne serait ce que le petit orteil. Regarder NYC 22 vous fera penser instantanément à Third Watch (New York 911), tant la maniere d'exposer les personnages est similaire, le peu de noirceur que possédait Third Watch en moins. On est loin de l'austérité et la froideur cinglante d'un Law and Order et encore plus éloigné de la brutalité et la mélancolie d'un NYPD Blue. Le cop-show est devenu, depuis les années 2000, un terrain miné où il s'avère ardu de faire la différence surtout suite à l'apparition de The Wire ou encore Southland, qui même si leur diffusion s'effectue sur des chaînes câblées, font offices de références ; retourner vers les années quatre-vingt dix n’apparaît pas alors comme une manœuvre pertinente.




pourquoi, POURQUOI !

Mais le bât ne blesse pas qu'au niveau du pitch, la réalisation influe aussi beaucoup sur l'aspect nineties de ces séries et ce surtout pour The Firm. En lisant le pitch de cette dernière je ne vous cache pas que j'étais fortement emballé : un legal drama mélangé à une théorie du complot, tout pour me plaire en somme. La deception ne fut que plus grande lors du visionnage des premiers épisodes : rythme lent, filtre de caméra bleu qui rend la narration encore plus froide et figée, jeu d'acteur moyen et peu crédible dû certainement à une direction maladroite. Le pire étant l'absence de pression psychologique, aucun glauque ne ressort de ce visionnage ce qui lors d'un traitement de théorie du complot est quasi nécessaire. Bref, un désastre. On s’ennuie tout du long, on regarde sa montre et on se demande comment un réalisateur réussi l'exploit de rendre Trifia Helfer, ancien Numero Six dans Battlestar Galactica, aussi peu angoissante et sans sex-appeal. Du coup quitte à lire un article qui n'apportera que des déceptions, à la fois sur l'absence de découverte de nouvelles séries intéressantes et sur le manque de sexytude de Tricia Helfer, je compense et rend justice à Numéro Six avec un instant plaisir des yeux. Oui, je suis magnanime (et mégalo). 





Amertume et déception donc. Espérons que la fournée 2012/2013 qui nous attend sous peu fasse mieux, vraiment espérons.


Allahaısmarladık !

N. polyvalent des bras


1 commentaires:

  1. OMG, je n'avais même pas reconnu n°6 sur la première photo!

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