C'est les cernes aux yeux, les nerfs en pelotes et la tête overfloodée de manuels du concours de l'enseignement secondaire que je viens à vous aujourd'hui. N'étant pas à la bourre du tout que ce soit dans mes révisions ou dans mes analyses de séries, l'heure est venue de publier un article sur les sitcoms de la rentrée : il pleut dehors donc marrons nous ... ou pas.
Ainsi, les sitcoms, ces formats 20 minutes consacrés à nos zygomatiques ont débarqué en force et armées jusqu'aux dents en cette rentrée 2012-2013, toute de suite un débrief rapilou-bilou (je vous mens depuis un an, je n'ai pas la vingtaine mais 125 ans) du meilleur au pire.
The Neighbors
Décriée par l'ensemble de l'internet et de la critique, The Neighbors est pourtant - et de loin - la meilleure sitcom de la rentrée. Un pitch absurde, voire pourri, des humains débarquent au sein d'une banlieue envahie d'aliens qui tentent de vivre pacifiquement ; pitch qui entraîne un humour qui tout aussi déconcertant : l'absurde y est roi et, bordel, ça fait du bien. Les acteurs sont bons, les blagues aussi et le troisième épisode est à se damner de rire.
Partners
Réalisée et produite par les créateurs de Will and Grace, Partners est une série profondément ancrée dans les années 90. Les décors, la manière de filmer et l’enchaînement nerveux des répliques, tout y est. Ce coté rétro peut agacer, perso il me rend nostalgique. Partners c'est l'histoire de deux meilleurs amis, l'un homo l'autre non, et de leurs conjoints respectifs mais surtout, c'est l'histoire de comment, tout comme dans Will and Grace, ils ne peuvent s’empêcher d'ingérer dans leur vie sentimentale respective. Alors oui, Mickael Unie mérite des claques à peu près pour chacune de ses répliques, oui Sophia Bush sert juste à être bonne, mais les défauts de cette série semblent se rectifier au fur et à mesure des épisodes. Ainsi, l'ineffable et inodore Brandon Routh - 1m91 de stéroïdes, 2 expressions faciales - possède un jeu proche du néant mais les scénaristes ont eu la bonne idée de corriger le tir en intégrant cette caractéristique au personnage. Partners n'a rien détestable et risque de se bonifier si on lui laisse le temps -ce qui vu les audience ne semble pas être le cas.
See Dad Run
Arrivée de manière impromptue sur mon ordinateur, diffusée sur une chaîne inconnue, See Dad Run ne casse pas trois pattes à un minou. Un père de famille qui pendant plus de dix ans a incarné à l'écran un papa idéal, voit sa série annulée et doit retourner dans sa petite famille ou sa femme, elle, reprend son métier d'acteur. Il se retrouve alors confronté au quotidien avec ses trois enfants sans aucune assistance. Si une ou deux blagues vous tirent un sourire, voire un petit éclat de rire il y a pas dans See Dad Run de quoi vous esclaffer à la mort, une série familiale amusante sans plus.
Guy With Kids
"Les mecs j'ai une super idée ! Si on faisait une série avec des bébés mais au lieu de mettre les mères sur le devant de la scène, on mettait les pères !" C'est à peu près en ce langage que s'est tenue la réunion à l'origine de la création de cette série, ni plus, ni moins. D'ailleurs on va s’arrêter là pour la description.
Ben & Kate
Il y a quelques jours avec W. on discutait des visionnages de la rentrée et on se demandait si on s'était adoucis, si à force de regarder de manière épileptique des épisodes de séries on avait perdu notre sens critique aigu et, ainsi, si nous étions devenus TOLERANTS. Oui, je sais, cela nous a fait peur à nous aussi, on était à deux doigts de faire notre coming-out auprès de nos parents-amis-chats respectifs lorsque nous sommes tombés sur Ben and Kate. La première -et la si suffisante- raison pour laquelle il est prohibé de regarder cette série tient en une photo :
Vous en voulez plus ? Le scénario est insipide : un grand frère d'une trentaine d'année qui n'a pas vieilli d'un poil aka il est totalement attardé (rappelez vous que dans la vraie vie ces gens là vous font PEUR et ne vous attendrissent pas), repart habiter chez sa soeur choupi qui n'a aucune vie/confiance en elle mais, évidemment, a eu un enfant très jeune. Du coup, après avoir raté l'interruption d'un mariage, Ben décide d'habiter avec sa soeur afin d’élever tous les deux la petite et ce dans la joie et la bonne humeur ; ouai, une belle bande de consanguins. Non content de posséder un pitch à deux doigts d'être approuvé par les habitants et chèvres du Falgou, les acteurs, surtout Nat Faxon, vont de l'insupportable à l'insignifiant. Rien à voir circulez.
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