mercredi 23 janvier 2013

Quatre nouvelles séries pour le prix d'une

Déception ou ennui, c'est au choix

Un slogan sponsorisé par Jean-Francois Copé
J'aurais pu faire une blague vaseuse du genre "une série qui porte bien son nom" mais, d'une part, ce n'est pas le genre de la maison, d'autre part, la série ne déçoit pas, vu qu'on n'en attendait rien. Regarder le pilot de Deception c'est regarder la saga du dimanche après midi sur M6 il y a quelques années de cela. Joanna Castello, l’héroïne de la série interprétée par Megan Good, flic de son état se voit investir d'une mission de la plus haute importance mais à la difficulté émotionnelle digne d'un entrainement d'un moine bouddhiste : infiltrer une famille d'une présupposée pègre, famille dont sa besta d'enfance est issue, besta qui vient de décéder mystérieusement. Au-delà de ce pitch en béton armé et de ses affiches promotionnelles de grandes qualité, Deception n'hésite pas à sortir des sentiers battus en proposant un twist scénaristique jusqu'alors jamais vu : l’héroïne est en réalité amoureuse depuis son adolescence du frère aîné de sa besta et donc d'un supposé criminel. Comment ça je ne vous ai pas parlé du fait que la dite flic à disparu depuis dix ans de la vie de cette famille et décide de venir les accompagner au quotidien suite à la mort de sa besta ? 


Banshee n'est pas une série sur la chasse aux sorcières

Dotée d'un cerveau de poulpe, mais parfois pas exempte de logique, quand j'ai téléchargé entendu parler de Banshee grâce à mon abonnement transatlantique à Cinemax, j'étais convaincue que la série se passait vers 1692, probablement à Salem, enfin un truc du genre. Bah ouais, une Banshee, une vieille sorcière un peu radasse, voilà!


Un petit point Godwin, ça fait toujours du bien
La réalité est toute autre, mes amis. Ceux qui parmi vous qui s'attendaient plus ou moins à des sorcières sympa et qui ont été les heureux témoins de la scène d'ouverture du pilote ne s'en sont peut-être toujours pas remis, alors je vous la fais condensée : 
C'est l'histoire d'un mec qui sort de prison, sans rien ni sac ni veste ni portefeuille juste son petit jean et son t-shirt et sa coupe de cheveux impeccable, il sort par la grille de la cour de la prison mais rassurez-vous personne ne s'évade. La musique de fond est l'oeuvre d'un obscur groupe canadien qui a probablement trop écouté Korn et Slipknot en grandissant, mais c'est pour bien te faire comprendre : ce mec qui marche dans la poussière, qui prend une bière et une serveuse aux seins énormes, ce mec qui vole une bagnole et se rend à toute berzingue à New York pour retrouver son pote vaguement chinois/transexuel/hacker de génie, ce mec n'est pas un trouillard. Non, ce mec casse quelques écrans Apple, décoche une oeillade virile à un autre type dans une bagnole excessivement propre et enchaîne illico avec une course poursuite effrenée, un crash, une fuite à pied en tirant des centaines de balles sans recharger une seule fois,  un bus qui se renverse et vient tout fracasser, un vol de moto à un pauvre gars qui se fait buter gratuitement et hop, roule ma poule.


Après 15 ans de réclusion, 

Voilà, déjà, cette scène ne dure que quatre minutes et en plus, ça n'a rien à voir avec ce qu'il se passe ensuite dans la série. Rappelons, à l'instar de Ju qui a fort bien dépeint les qualité de Banshee dans son article sur Perdusa, que cette série est diffusée sur une chaîne ayant bâti son petit succès sur la diffusion de films et séries légèrement pornographiques. Précisons ensuite que l'histoire mêle usurpation d'identité, vol de diamants, assassinats  enfants en détresse, amishs, un allemand furax et un barman black. Enfin, avouons que le producteur de ce terrible malentendu n'est autre qu'Alan Ball que personnellement je vénère. Bref, allez voir Banshee, à tout prendre, vous rigolerez un bon coup.


1600 Penn in the ass


Alors, de quoi parle la cinquantième sitcom de la saison? Assez étonnement, le pitch tourne autour de la famille présidentielle aux Etats-Unis (hence le titre, eh oui) et pour commencer, ce n'est pas trop mal foutu. C'est à dire que si je vous fais une critique fondée sur le pilote de la série, je dirais : "oh, ça va", mais si je prends en compte le second épisode, je pourrais lâcher un très vulgaire "bon, trève de conneries". 
Les débuts sont réellement assez drôles, car nous sommes face à une vision complètement décalée de Potus et sa famille : sa seconde épouse est un brin hsytéro, son aîné est un geek bientôt plus large que haut qui fait toutes les idioties possibles, sa cadette une overachiever qui dérape dans les grandes largeurs, ses benjamins une paire de génies effrayants. Tout ce petit monde fout bien le seum à la Maison Blanche, si je puis dire, et on nous montre des match de tennis et garden parties plutôt que de nous intéresser à une éventuelle gestion de crise donc c'est léger, c'est sympa, ça déboîte pas son canard mais c'est pas mal...En vrai, on peut aisément résumer ma position ainsi  : j'ai apprécié le premier, mais j'en ai vu assez.

The Following, oui, mais pas Kevin Bacon seul, une nuit noire dans une ruelle sombre

Vous qui comme moi avez toujours assimilé Edgar Allan Poe à un mec sympa qui écrivait sur des pommes géantes, vous allez être chamboulés. The Following n'avait rien d'attrayant à première vue, déjà car comme tout prolo de base que je suis, je juge à la couverture : la série est produite par NBC qui ces dernières années enchaîne daubes sur boeufs bourguignons. Ensuite, le héros de cette production est Kevin Bacon aka le mec le plus flippant de la planète ou comme dirait l'autre mineure véritable manifeste à la pédophilie : "grand père Bacon mais que vous avez de grandes dents !"
Kevin bacon, un homme heureux
Trêve de jugements hâtifs, toutes les chaines, NBC comprise, ont des droits -contrairement aux homosexuels- notamment celui d'enfanter -contrairement aux homosexuels- des séries de qualité. Il semblerait que le Saint Esprit ait visité la production le jour où elle a choisi d'accorder les fonds à cette série car c'est une réussite, tout du moins son pilote. The Following fleure bon le thriller oppressant, sordide et efficace : on ne s’ennuie pas pendant quarante minutes, la psychologie du tueur fondée sur l'obsession de Poe est peu crédible mais rend l'emballage sexy et justifie l'envie du meurtrier de retirer les yeux à ses victimes -traitement qui devrait être réservé aux homosexuels. Kevin Bacon tient bien son rôle et possède un de ces charismes à la Ally Walker dans Profiler et la présence de Natalie Zea n'entache en rien la série que cela soit pour sa qualité en tant qu'actrice ou que pour le plaisir des yeux qu'elle procure -contrairement aux homosexuels. Foncez mes amis, foncez.

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