Necessary Roughness est une série basée sur l'histoire de Donna Dannenfelser, psychologue de renom : le Dr Dannenfelser produit en partie la série et sert de conseiller auprès des scénaristes. Le pitch, en conséquence, semble a priori incroyablement ténu et si vous essayez d'en parler ou simplement de le dire à voix haute, cela peut être passablement frustrant. C'est donc l'histoire d'une psy qui divorce de son mari et devient la thérapeute attitrée de l'équipe de football américain de Chicago, les Hawks. Ce départ abracadabrant fonctionne pourtant étrangement bien, grâce à des dialogues efficaces, un arc narratif étudié et un casting performant.
Le docteur Dani Santino, joué par Callie Thorne, est un excellent personnage : son caractère bien trempé, son charme et son petit côté sexy sont hautement sympathiques. Rien de particulièrement original ici, et pourtant elle rallie tous les suffrages dans ses efforts pour mener une grande carrière, gérer son célibat retrouvé et l'adolescence de ses enfants.
Matt, l'entraîneur des Hawks, est celui qui permet au "Dr Dani" de rencontrer le coach de l'équipe : après qu'elle a mis son mari à la porte et demandé le divorce, Dani s'essaie à sortir et rencontre Matt, avec qui elle a une brève aventure. Surtout, elle l'aide à arrêter de fumer grâce à sa pratique de l'hypnose thérapeutique (quand on vous dit que c'est abracadabrant) et hérite en échange d'une chaleureuse recommandation. Le personnage de Matt, joué par Marc Blucas (le très mal coiffé Riley Finn de Buffy The Vampire Slayer), est positivement charmant.
Bon, capillairement parlant, le mec a fait du chemin |
Terrence King, ou T.K., est le principal patient de Dani : c'est la star de l'équipe, la tête brûlée qui n'a de cesse de mettre en péril la réputation des Hawks en multipliant les frasques. Amusant par son langage et son immaturité, T.K. grandit au contact de Dani et devient rapidement très attachant ; ses contacts épisodiques avec la famille de son psy valent d'ailleurs quelques situations cocasses. La médiatisation de T.K. et de l'équipe, tout comme les sommes astronomiques qui sont en jeu appellent la présence de Nico Careles, le "fixer" : échappant à la caricature de l'homme de main, ce personnage connait une évolution intéressante et très agréable, car il apporte une part de mystère à la série et s'attire rapidement une grande sympathie du téléspectateur.
Pour conclure au niveau du casting principal, le seul bémol concerne la meilleure amie de Dani, Jeannette, qui n'est pas aussi drôle que prévu et qui d'ailleurs ne participe pas à l'ensemble de la saison; enfin, un bonus pour la mère de Dani, que l'on ne voit clairement pas assez!
Ce qui tient la série tout au long de la saison, c'est l'évolution de la carrière du Dr Santino : par un jeu de relations, elle en vient à traiter non seulement les joueurs des Hawks ainsi que d'autres sportifs, mais également toutes sortes de personnalités connues. Cela donne du relief à l'arc narratif central et permet de ne jamais se lasser des péripéties des personnages principaux; en revanche, c'est à l'origine du principal défaut de la série, à savoir le caractère répétitif des épisodes. Ceux-ci sont construits selon un schéma systématique
- Une célébrité vient consulter Dani Santino
- Celle-ci pratique une thérapie dans le milieu de son patient, pour mieux le connaître et le comprendre
- Elle pense avoir résolu le problème, mais il s'avère que ce n'est pas le cas et son patient la rejette
- L'un de ses proches fait une réflexion qui jette une lumière nouvelle sur le cas du patient- Le problème est résolu, et on obtient un brin de morale
Ce rythme n'est pas désagréable, mais prive la série de suspens et le spectateur de stimulation intellectuelle...Enfin, on ne demandera pas à Necessary Roughness, qui reste une série estivale au pitch farfelu, de nous bouleverser à chaque épisode! Il s'agit d'une excellente série, et on attend avec impatience la suite : le final season joue sur des rebondissements certes mineurs mais intéressants, offrant plusieurs perspectives pour la saison prochaine.
W. |
<3 comme je reconnais ton style à la première phrase et comment je kiffe trop <3
RépondreSupprimerLawrra.