jeudi 3 novembre 2011

Critique Pilot - Death Valley : "Moi, j'ai toujours rêvé de jouer au baseball avec des têtes"


Welcome to Death Valley



Depuis ma plus petite enfance j'ai été bercé aux zombies, Resident Evil ou mon premier jeu video, passion du zombie qui s'est doublée il y a peu au plaisir des parodies de séries Z et des trash/horror movies (Robert Rodriguez <3); j'attendais avec impatience le jour où un génie prendrait ses cojones à deux mains pour faire une série dans ces lignées, c'est arrivé, enfin.

Death Valley est une série diffusée sur MTV qui, entre ses très bonnes productions que sont Jersey Shore et The Kardashians, diffuse des séries sans prétention telles que Teen Wolf ou Awkward, qui se révèlent d'une qualité moyenne mais pas plus mauvaises que Vampire Diaries ou Revenge, elles diffusées sur de grand network. Death Valley fait office de petite perle de la chaîne.

Je pourrais vous dire qu'il fait bon vivre à Death Valley mais cela serait vous mentir ; depuis quelques temps une invasion de zombies a infesté la Death Valley en Californie et comme ils se sentaient seul, les loups garous et les vampires ont eux aussi décidé de faire leur coming out et de débarquer dans le coin. On aurait pu croire que la panique aurait rendu visite à l'ensemble des habitants de la Death Valley, point du tout ! Les gens s'en accommodent, les vampires et loups garous s'intègrent plus ou moins dans la société et les zombies sont chassés. Toutefois, une police spéciale "éradication zombies" est mise en place, enfin, une police de contention, pour être exact. 

Ces justiciers du quotidien sont suivis par Channel 4, c'est donc par l'oeil de la camera qu'on observe leurs péripéties. John John, fétichiste des battes de baseball, Carla, tireuse d'élite, Billy, Bogoss décérébré, Joe, père de famille doté d'un semblant de compassion, Kirsten, la nouvelle recrue blonde à forte poitrine qui maîtrise sur le bout des doigts l'ensemble des arts martiaux et enfin le Capitaine Dashell dont le seul objectif est de fricoter avec la nouvelle recrue, composent l'ensemble de l'équipe suivie par Channel 4. Ah ! Il y a un perchiste aussi, Jamie. Cette ribambelle de personnages ont un point commun, le gout pour latter du zombab, comme on dit dans le milieu. S'enchaîne alors, des scènes de lattage au beretta, à la batte de baseball, aux poings et à tout ce qui peut tomber sous une main (ne jamais sous estimer le pouvoir d'un calendrier Marc Dorcel).





Très loin de s’intéresser à la cause de l’épidémie, le sujet est écarté d'ailleurs dès le générique, encore plus éloigné des problématiques liées à la survie, les intérêts de The Walking Dead ou ceux de Max Brooks sont ici éludés, et ne se préoccupant que peu des complications inhérentes à l’intégration des populations vampires et loups garous à la société chères aux premières saisons de True Blood, Death Valley incarne un hybride entre l'humour de Blue Moutain States et la passion du gore et du second degré de Rodriguez.


Du tout bon en somme. Un tableau qui n'est en rien gâché par les quelques subtilités qui pointent ponctuellement le bout de leur nez, l'absence de compassion lors de l’exécution des humains qui viennent de se faire mordre ou l'attachement de Joe envers une vampire prostituée par exemple.


Une bonne série qui, toutefois, s'adresse à un public d'avertis : amoureux de l'absurde, du gore, du trash et du second degré, bienvenue à Death Valley.



N. pour vous servir.


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