Dans la lignée des affiches de bon goût |
Le pilote de Best Friends Forever est actuellement disponible sur internet en dépit du fait que la série ne sera diffusée qu'à compter du 4 avril prochain. Ma curiosité naturelle débordante se joignant à une motivation sans pareille m'a tout logiquement incitée à regarder cet épisode, envers et contre mes a priori peu flatteurs nés du visionnage de la bande annonce.
Bon, je vous dirais sans embarras que mon univers n'a pas été bouleversé. Mettons de côté le fait que je suis, ces temps-ci, une trentaine de séries en parallèle et qu'il faut envoyer une certaine dose de bois pour m'impressionner, BFF reste une sitcom gentille, au pitch tout doux, au casting mignonnet, qui dépote avec la modération de la tortue fatiguée. Ceci dit je préfère, avant d'exposer le scénario, vous faire part de ma subjectivité totale dans cette affaire, car je mène une croisade des plus féroces à l'encontre d'Apple depuis maintenant plusieurs années. Voyez, je suis polie, je n'utilise pas l'extraordinaire moyen de communication de masse qu'est ce blog pour vous gonfler tous les quatre matins avec mes griefs et mes arguments...Je sais bien que les responsables de l'industrie télévisuelle ne peuvent pas suivre cette ligne de conduite, puisqu'il doit être dur de résister à la tentation de coller des iPhone dans la plupart des shows et je ne leur en veux pas trop; mais BFF, c'est carrément la fête au placement de produit...
Avec un Mac toutes les deux scènes, BFF heurte la sensibilité du spectateur innocent |
Ceci étant dit, BFF traite d'un sujet sympathique : le passage à l'âge adulte et l'influence de la construction d'une vie familiale bien à soi sur les relations amicales, reflets d'une époque plus insouciante, plus libre. Lennon en prend conscience lorsque sa meilleure amie, Jessica, fait irruption dans son tout jeune ménage en emménageant chez elle : ses deux personnalités se rejoignent, s'entrechoquent, et se parasitent l'une l'autre. Quelques gags parsèment le pilote, mais ils demeurent inefficaces : si les vingt minutes passent assez rapidement, on ne rit pas vraiment, on ne sourit guère, on s'ennuie parfois. BFF laisse perplexe à plus d'un titre : on s'interroge sur l'intérêt du pitch, sur le public visé, sur la viabilité d'une sitcom dont seuls six épisodes ont été commandés...
Vous l'aurez compris, je ne suis pas spécialement emballée : je ne place guère d'espoir en BFF, qui m'inspire une critique aussi terne que son pilote. A voir sur votre iPad, si vous avez un créneau de vingt minutes entre deux coups de fil super importants sur votre iPhone, et n'oubliez pas d'activer iCloud pour que votre MacBook synchronise tout ça dans votre agenda de working boy / girl hyper trendy.
Kissou.
W. |
Je ris en pensant à quel point le dernier paragraphe a dû être douleureux/jouissif à écrire !
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