Quoi de plus anglo-saxon que la culture de la comédie
musicale ? Je vous vois venir avec vos hamburgers et vos fish n chips,
que NENNI, Broadway mes mignons, BROADWAY. The miz, Cats, Wicked, Chicago ou
encore Jesus Christ Superstar sont tous des noms qui nous ring a bell (c’est
spéciale english today). La petite lucarne américaine a, il y a trois ans, tenté la mise en application du broadway style avec Glee. La déferlante pop et
sucrée-amer de Ryan Murphy est devenue un véritable phénomène de société en
mettant en avant des lycéens fantasques qui errent dans la jungle d’une
highschool d’un trou perdu des Etats-Unis. Evidemment, tout cela a donné des
idées aux concurrents de la Fox (chaîne où est diffusée Glee). Smash a alors
pointé le bout de son museau. A la légère annoncé par certains comme le Glee de
la NBC, le show n’est en aucun point
semblable aux lycéens de la Fox.
Casting mirobolant (Debra Messing et Angelica Huston mes amours), sujet alléchant, production de haut
renom, la série avait tout pour réussir sur le papier, excepté sa chaîne de
diffusion, la NBC. Le network est en perte de vitesse, voire en mache arriere sur l'autoroute,
depuis quelques années maintenant, ce qui est rarement de bonne augure pour
la survie d’une série nouvelle. A renfort de publicités et de trailers assommants,
la série a effectué un démarrage éclatant, bonne nouvelle ? Faut-il que la
qualité soit in the place.
ouai, Ouai, OUAI, they're BACK ! (tous propos hors de contrôle de la part de votre chat préféré (W. n'est rien, RIEN) serait une pure coïncidence) |
Réaliser et mettre en place un tv-show sur Broadway est déjà
ambitieux en soi, y rajouter comme trame principale une icone comme Marilyn Monroe peut être concrètement
considéré clairement comme du suicide. Steven Spielberg devait juste finir le visionnage
du pilot de son bébé Terra Nova le jour où il a accepté de produire le scénario
de Theresa Rebeck (à qui l’on doit le si FANTASTIQUE, que dis je PRODIGIEUX Catwoman avec Hale Berry et
donc Smash) et par conséquent a dû se dire, « entre produire Smash ou un
reboot de Hart to Hart, il n’y a pas grande différence, ma carrière est
déjà six feet under …" (je vous laisse méditer sur la référence discrète mais
néanmoins brillante glissée dans les paroles de Spilou). Les élans suicidaires de notre ami Steevy ont permis la création de Smash, show concentré sur la
production et la réalisation d’une comedie musicale sur la personne de Marilyn
Monroe. Création musicale, élaboration des chorégraphies, selection des acteurs,
prospections financières, aucune aspect n’est éludé. On suit donc au quotidien les
femmes et les hommes qui réalisent et participent à cette comédie musicale en
devenir. Néanmoins, nous sommes à Broadway, caprices, complots, concurrence et
sexe sont omniprésents et font vibrer le téléspectateur. Smash réussit le pari d’être
à la fois une série intéressante à regarder grâce à la qualité de son casting, l’efficacité
de son écriture et la curiosité qu’implique le monde de Broadway mais aussi d’être
un Guilty Pleasure de haute volée par les coups bas, les caprices et les
chansons qui ponctuent l’ensemble des épisodes.
Une chorégraphie envolée ... |
« I'm selfish, impatient and a little insecure. I make mistakes, I am
out of control and at times hard to handle. But if you can't handle me at my
worst, then you sure as hell don't deserve me at my best”. Ces celèbres
paroles de Marilyn s’incarnent en les deux personnages principaux : Karen
Cartwright (Katharine Mc Phee, finaliste de la saison 5 d'American Idol) et Ivy Lynn (Megan Hilty). Les deux personnages concourent pour le rôle phare du
futur show : Marilyn Monroe. Chacun des personnages représente les
contradicions, les ambiguïtés voire la bipolarité de l’icone : fragilité,
innocence et naturel par l'intermédiare de Karen, glamour, démence, hybris et insécurité
grâce à Ivy. Au-delà de représenter simplement les aspects de sa personnalité, le
duo incarne les deux pans de sa vie : celui avant sa célébrité et celui
apres. Complexité supplémentaire, les jeunes filles doivent devenir Marilyn et ne
sont, en rien, similaires à elle, chacune possède évidemment une vie, des amis et
des faiblesses propres.
La concurrence principale mise à part, les autres personnages ne sont pas
en reste mais je vous laisse découvrir, tout cela se déguste aisément et avec
plaisir.
Quand Marilyn rencontre Norma Jean. |
Petite merveille de cette rentrée 2012, Smash, en rien similaire à Glee,
s’impose d’emblée comme une référence en
série musicale. Véritable vision romancée et edulcorée de ce que pourrait la création d'une production sur Broadway, la série malgré cet aspect trop policé parfois et pas assez docu-show tout le temps, s'avère être un tv-show aux épaules solides. Succès critique et d'audience (même si une baisse est enregistrée dernièrement) qui si la réussite s'avère pérenne, deviendra succès commercial - disques en veux-tu en voila, merchandising à tire la rigot et certainement apparition sur Broadway d'une réalisation nommée Smash. Je ne peux vous dire qu'une chose, mes petits FONCEZ.
See you soon.
Il faut absolument que je regarde.
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