lundi 5 mars 2012

Critique Pilot : Smash - Broadway par le dedans






Quoi de plus anglo-saxon que la culture de la comédie musicale ? Je vous vois venir avec vos hamburgers et vos fish n chips, que NENNI, Broadway mes mignons, BROADWAY. The miz, Cats, Wicked, Chicago ou encore Jesus Christ Superstar sont tous des noms qui nous ring a bell (c’est spéciale english today). La petite lucarne américaine a, il y a trois ans, tenté la mise en application du broadway style avec Glee. La déferlante pop et sucrée-amer de Ryan Murphy est devenue un véritable phénomène de société en mettant en avant des lycéens fantasques qui errent dans la jungle d’une highschool d’un trou perdu des Etats-Unis. Evidemment, tout cela a donné des idées aux concurrents de la Fox (chaîne où est diffusée Glee). Smash a alors pointé le bout de son museau. A la légère annoncé par certains comme le Glee de la NBC,  le show n’est en aucun point semblable aux lycéens de la Fox.

Casting mirobolant (Debra Messing et Angelica Huston mes amours), sujet alléchant, production de haut renom, la série avait tout pour réussir sur le papier, excepté sa chaîne de diffusion, la NBC. Le network est en perte de vitesse, voire en mache arriere sur l'autoroute, depuis quelques années maintenant, ce qui est rarement de bonne augure pour la survie d’une série nouvelle. A renfort de publicités et de trailers assommants, la série a effectué un démarrage éclatant, bonne nouvelle ? Faut-il que la qualité soit in the place.



ouai, Ouai, OUAI, they're BACK ! (tous propos hors de contrôle de la part de votre chat préféré (W. n'est rien, RIEN) serait une pure coïncidence)




Réaliser et mettre en place un tv-show sur Broadway est déjà ambitieux en soi, y rajouter comme trame principale une icone comme Marilyn Monroe peut être concrètement considéré clairement comme du suicide. Steven Spielberg devait juste finir le visionnage du pilot de son bébé Terra Nova le jour où il a accepté de produire le scénario de Theresa Rebeck (à qui l’on doit le si FANTASTIQUE, que dis je PRODIGIEUX Catwoman avec Hale Berry et donc Smash) et par conséquent a dû se dire, « entre produire Smash ou un reboot de Hart to Hart, il n’y a pas grande différence, ma carrière est déjà six feet under …" (je vous laisse méditer sur la référence discrète mais néanmoins brillante glissée dans les paroles de Spilou). Les élans suicidaires de notre ami Steevy ont permis la création de Smash, show concentré sur la production et la réalisation d’une comedie musicale sur la personne de Marilyn Monroe. Création musicale, élaboration des chorégraphies, selection des acteurs, prospections financières, aucune aspect n’est éludé. On suit donc au quotidien les femmes et les hommes qui réalisent et participent à cette comédie musicale en devenir. Néanmoins, nous sommes à Broadway, caprices, complots, concurrence et sexe sont omniprésents et font vibrer le téléspectateur. Smash réussit le pari d’être à la fois une série intéressante à regarder grâce à la qualité de son casting, l’efficacité de son écriture et la curiosité qu’implique le monde de Broadway mais aussi d’être un Guilty Pleasure de haute volée par les coups bas, les caprices et les chansons qui ponctuent l’ensemble des épisodes.


Une chorégraphie envolée ...



 « I'm selfish, impatient and a little insecure. I make mistakes, I am out of control and at times hard to handle. But if you can't handle me at my worst, then you sure as hell don't deserve me at my best”. Ces celèbres paroles de Marilyn s’incarnent en les deux personnages principaux : Karen Cartwright (Katharine Mc Phee, finaliste de la saison 5 d'American Idol) et Ivy Lynn (Megan Hilty). Les deux personnages concourent pour le rôle phare du futur show : Marilyn Monroe. Chacun des personnages représente les contradicions, les ambiguïtés voire la bipolarité de l’icone : fragilité, innocence et naturel par l'intermédiare de Karen, glamour, démence, hybris et insécurité grâce à Ivy. Au-delà de représenter simplement les aspects de sa personnalité, le duo incarne les deux pans de sa vie : celui avant sa célébrité et celui apres. Complexité supplémentaire, les jeunes filles doivent devenir Marilyn et ne sont, en rien, similaires à elle, chacune possède évidemment une vie, des amis et des faiblesses propres.
La concurrence principale mise à part, les autres personnages ne sont pas en reste mais je vous laisse découvrir, tout cela se déguste aisément et avec plaisir.

Quand Marilyn rencontre Norma Jean.


Petite merveille de cette rentrée 2012, Smash, en rien similaire à Glee,  s’impose d’emblée comme une référence en série musicale. Véritable vision romancée et edulcorée de ce que pourrait la création d'une production sur Broadway, la série malgré cet aspect trop policé parfois et pas assez docu-show tout le temps, s'avère être un tv-show aux épaules solides. Succès critique et d'audience (même si une baisse est enregistrée dernièrement) qui si la réussite s'avère pérenne, deviendra succès commercial - disques en veux-tu en voila, merchandising à tire la rigot et certainement apparition sur Broadway d'une réalisation nommée Smash. Je ne peux vous dire qu'une chose, mes petits FONCEZ.

See you soon.



N. (super est ce mois de Mars)

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