jeudi 25 octobre 2012

Pour la rentrée on fait pas nos sucrés - Une rentrée très CW.

Le moment tant attendu arrive enfin : la rentrée CW. La CW c'est un peu les deux corps du roi de Kantorowicz, l'un privé que l'on voit rarement, souvent caché, celui de la pépite du bon aka Supernatural, et le corps symbolique, celui de la daube intersidérale, omniprésent et rendu tangible par a peu près l'ensemble de ses shows. Chaque année j'attends cela avec impatience, les pop-corn dans une main et l'autre en une position prête à accueillir des facepalms répétés, autant vous dire qu'après j'ai mal au crane et les doigts qui en tombent. Sans vendre la mèche conclusive de la qualité générale des productions de cette année, je peux vous dire que j'ai été surpris. 




Arrow aka moi, je faisais 125 tractions par jour quand j'avais 6 mois


L'histoire d'un mec qui avait des pecs
Les comics c'est cool, surtout quand c'est la Ligue des Justiciers, les Teen Titans ou Batman. Les mecs qui sont verts et qui se battent avec un arc généralement n'attirent que peu mon intérêt aussi baraqués qu'ils soient -le collant vert à sur moi des effets rédhibitoires  Du coup, lorsque j'ai vu Arrow et CW dans la même phrase je n'ai pensé que Smallville, ce qui n'était pas de très bon augure. Cela m'a rappelé les cinq très longues saisons où je criais devant mon écran "mais c'est Kristin Kreuk mec, LEVE LA BORDEL" pour aboutir à un faux espoir et une énième réplique à la con de superculotterouge du genre "j'ai choisi entre mes pouvoirs, le monde et ta sécurité Lana, j'ai pris mon slip rouge". Après avoir lu quelques critiques sur la série je n'entendais qu'éloges, perturbé je fus.  Du coup, en visionnant ledit pilot, j'ai du me plier à plusieurs idées :
1) C'est bien
2) Le héros n'est pas en collant donc sexy
3) C'est pas mal joué
4) Le rythme est soutenu malgré quelques scènes d'actions bien loupées
5) C'est l'un des meilleurs pilotes de la rentrée et de loin (en même temps face à Ben and Kate même une sextape de Roselyne Bachelot serait réjouissante).
Ces considérations assimilées rappelons qu'il s'agit d'une adaptation série d'un comics donc il ne faut pas chercher ici profondeur, métaphysique et plume proustienne - quoique Stephen Amell n'aurait certainement pas déplu à Proust - mais plutôt prolepse, méthamphétamine et absence de plume. Le héros, Oliver Queen, fils à papa et serreur de MILF, au cours d'un accident de yacht perd son père, sa maîtresse aka la soeur de sa girlfriend, et se retrouve projeté sur une île mystérieuse où il doit lutter pour sa survie ; évidemment juste avant de rendre son dernier souffle le padre lui a confié secrets et protection de sa ville. Oliver Queen revient après 5 ans à fuir des coréens du Nord et il est pas content. Rien de plus, rien de moins. 

Beauty and the Beast aka la bête qui est déjà prince mais qui est quand même bête


L'histoire d'un mec qui avait des pecs

J'ai une passion débordante - je reste poli- pour Kristin Kreuk : mon entourage le sait, mes mouchoirs le savent, mon chat le sait, que dis-je, le MONDE le sait - le journal pas la planète. Ainsi, c'est le regard biaisé et l'appréhension de la revoir dans une série de la CW, que j'ai visionné ce pilot - puis excusez moi du peu, quel pitch de merde. Le pitch parlons en : une belle, Catherine Chandler, est sauvée par une bête, Vincent Keller, un jour où elle se faisait agresser avec sa mère dans un parking sombre -variante bien connu du viol dans la ruelle exiguë peu éclairée. Certes dans le cas présent la bête est en réalité un soldat génétiquement modifié qui a une vague cicatrice sur le visage, certes le jeu d'acteurs est vraiment, vraiment pourri, certes Kristin Kreuk en flic on y croit vraiment pas un instant -oui, un blouson en cuir et une fille sexy ne font pas la crédibilité d'un personnage - certes, l'enquête de l'épisode est à se petitsuicider au pot d'un litre de crème fraîche mais j'ai bien aimé. Pourquoi ? je n'ai pas totalement identifié la chose, je vous l'avoue. Certainement, une nostalgie des années 90 car clairement c'est ce qui en ressort : par moment l'impression d'être dans les tous premiers épisode d'Angel, n'en déplaise aux fans de Whedon qui vont clairement tenter des expériences infâmes sur ma personne - d'accord, mais protégé alors ! Ensuite, la trame de fond, cette timide théorie du complot qui s'esquisse m'a satisfait, après tout c'est plus que le pilote de The Vampire Diaries. La facon de filmé et les décors mon aussi beaucoup séduit, cet aspect comics/réalisé par un clipper à su attiré mon regard. Enfin, les combats sont plutôt bons, voire meilleurs que ceux de Arrow, ce qui surprend agréablement. Bon, j'ai peut-être l'oeil et le coeur tendre sur ce coup là, que voulez-vous la fatigue et la crise de nerf me guettent - comment ça, ça n'excuse rien ?



 Emily Owens M.D. aka manifeste à la baffe dans ta gueule


L'histoire d'un mec qui avait des os

Si j'osais être politiquement incorrect j'affirmerais avec conviction qu'il y a eu la Shoah puis Emily Owens M.D. Je vais juste me contenter d'affirmer que la CW a réussi une prouesse en produisant cette série : ne pas se faire intenter un procès par ABC et Shonda Rhimes pour plagiat de Grey's Anatomy - en réalité, l'ensemble du cast doit être devant son écran à se lot of laughter devant cette mascarade. Petit tour des raisons des points de ressemblance entre les deux séries :
1) La voix Off - oui, mais Emily Owens M.D. réussit l'exploit d'être encore plus culcul que son prédécesseur  tout le monde n'a pas l'art de la métaphore vaseuse de Shonda Rhimes et la voix d'alcoolique/fumeuse de cigare d'Ellen Pompeo
2) L'arrivée d'une jeune chirurgienne en fleur - tout le monde n'a pas la gueule/le corps d'Ellen Pompeo ou Katherine Heigl
3) La présence d'une méchante, méchante supérieure - tout le monde n'a pas le phrasé et le talent de Chandra Wilson.
4) On est tous beaux, sexy, intelligents et regroupés au même endroit - vous connaissez un truc qui s'appelle le charisme aussi ?
Emily Owens M.D. fait partie de ces séries qui me débectent car non seulement elles sont mauvaises mais en plus elle me piègent : parfois au cours d'un épisode on se laisse prendre au jeu jusqu’à ce qu'on réalise la raison de cette faiblesse, le fait que la série copie quasi trait pour trait l'une de vos séries cultes. J'aime pas me faire prendre pour un con, alors fille de Merry Streep ou non, je cramerais bien Emily Owens M.D. - de toute façon, j'ai toujours été contre le népotisme.


N. s'en va botter l'arrière train de Yoda

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