mercredi 20 juin 2012

Il fait beau aujourd'hui tu ne trouves pas ? - Semaine du 20 Juin

Alors qu'on cuit radicalement dans nos jus avec l'arrivée du soleil et de la chaleur assommante, les séries de l'été commencent à pointer le bout de leur nez pour notre plus grand plaisir. 

True Blood 

Notre dose de sang annuelle est de retour. Plus grand succès d'audience de HBO avec Game of Thrones, la série vit sa dernière saison avec à sa tête son showrunner original, Alan Ball. Une saison qui devrait donc envoyer du bois. Le season premiere est comme à son accoutumée nerveux et efficace, si clairement les possibles lectures multiples des premières saisons (traitement de la religion, lecture des rejets sociaux et mise en avant des problématiques du coming out) sont abandonnées, la série est toutefois, toujours aussi sexy, déjantée et gore. Qui ne bave pas sur Jessica, Alcide ou Eric ? JE ME LE DEMANDE. Oui, la narration affiche complet par la pléthore de personnages et d'intrigues qui les relient ; oui, on aperçoit au maximum deux scènes chacun des personnages ; oui, Sookie est toujours proportionnellement aussi teubé que sont courts ses shorts mais qu'il est bon de se délecter de ce plaisir estival car il se fera trop court et frustrant comme chaque année. 


Les reprises mignonnes de l'été


Le mois de juin, outre l'humidité dégueulasse qui te colle à la peau et rend tout transport en commun infréquentable, a vu le retour sur nos écrans de deux séries estivales hautement sympathiques : Rizzoli and Isles et Necessary Roughness.
Rizzoli and Isles, depuis deux ans déjà, nous raconte les aventures de Jane Rizzoli et Maura Isles, respectivement détective et médecin légiste de la police de Boston. A la fois très différentes et bestas devant l'éternel, les deux personnages incarnent un duo policier féminin sexy, drôle et efficace : la série est légère et amusante, une réussite. Evidemment, ne vous attendez pas à un scénario de folie de pour les enquêtes hebdomadaires, car le coupable a toujours un gros "KILL ME I'M GUILTY" tatoué sur le front. On se régale plutôt d'un contraste détonnant entre le franc-parler (voire le bourrinage) d'une Rizzoli en costard et la rigueur scientifique d'une Maura en talons Manolo. La reprise est certainement à la hauteur de mes modestes attentes et je ne saurais trop vous conseiller de passer un été autrement désert en termes de cop show en compagnie de cette série fraîche et divertissante.
Necessary Roughness se place dans la même perspective choupinette : on retrouve avec plaisir ce type de série aux ambitions raisonnables, à vocation funky. Le pitch est toujours aussi abracadabrant quand on le prononce à voix haute, puisqu'on suit les péripéties d'une psychiatre qui gère les déboires divers et variés d'une équipe de football américain, mais le résultat est toujours aussi enlevé et amusant. La protagoniste, Dani Santino, n'a rien perdu de son mordant, pour notre plus grand kif, tandis que Matt Donnally en la personne de Marc Blucas est fidèle à son rôle de sexy slash gentil et on n'en demande pas davantage.On pourrait s'inquiéter de l'avenir d'une série très TRES pauvre en termes d'intensité dramatique, mais concrètement on a déjà fort à faire avec des Vampire Diaries et autres Secret Circle...Alors si vous voulez voir un poisson rouge dans un blender et un blessé par balles qui surmonte son PTSD avec des putes et un jacuzzi, n'hésitez plus!





Ronron de la semaine : Nurse Jackie

Nurse Jackie sévit depuis quatre ans sur les écrans de Showtime et vient de se voir attribuer une cinquième saison. Grande nouvelle que cela qui compense, maigrement, l'annulation de la regrettée United States of Tara, m'enfin. Pour les ermites qui n'ont pas vu un écran de télé américain ou un site de torrent depuis quelques décennies, je rappelle le pitch : Jackie, infirmière vindicative mais le coeur sur la main de son état, est une narco-addict. Cette addiction est ce qui lui permet de survivre à sa vie et à son métier mais qui la transforme en menteuse compulsive et maladive. Les trois premières saisons s'attardaient sur son addiction, la dernière s'occupe de sa désintoxication. Beaucoup de critiques estiment que la série aurait du s’arrêter à la saison dernière, à la fin des frasques et folies de Jackie dues à sa dépendance et qu'elle avait, depuis, perdue en qualité et acidité, je ne partage pas leur point de vue. Certes, Jackie ressemble moins à une manipulatrice psychopathologique échappée directement d'un Hitchcock, certes la désintoxication semble se réaliser d'une manière un peu trop facile, mais le sujet reste bien traité, moins bien que l'addiction mais mis en place de façon habile. Les épreuves de sa désintoxication ne semblent pas se retrouver dans son combat avec les pilules qui structurent son quotidien mais plus dans les conséquences sonnantes et trébuchantes des ses actions passées. La problématique de narration et de réflexion se dessine autour des dégâts qu'elle a causé sur son mariage, ses enfants et sur son entourage professionnel. Toutefois, le sel de la série n'a en rien disparu : O'Hara, Zoey, Cooper et Gloria se retrouvent sur le devant de la scène. Que demander de plus ? Ces quatre personnages représentent indubitablement le coeur, l’âme et le sang de cette série. Que serait Nurse Jackie sans la classe débordante d'O'Hara, la folie de Zoey, la débilité de Cooper et enfin, la main de fer et le décalage de Gloria (je tairais ma passion pour la qualité d'actrice de Anna Deavere Smith qui à bien fait de s'échapper des planches pour venir irradier de charisme et de talent la petite perle de Showtime ) ? Rien.
Ruez vous dessus et ronronnez mes amis, ronronnez ! 

N.
W.

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