mercredi 8 août 2012

Il fait beau tu ne trouves pas - Spécial Vacances 2 : Opération Coup de Poing dans tes Nouilles



Il fait chaud. Sans blague...En tout cas, chez nous, il fait chaud; les cheveux nous collent au front, les vêtements nous collent aux fesses, l'humidité de l'air nous colle à la peau. On ne se comprend plus quand on se parle, et c'est sans compter Shy'm et Batman (Batnouille pour les intimes). Qu'on se le dise, N. et W. sont en galère, N. et W. en ont marre. Bon, niveau modestie, ça va toujours.
On en a tellement marre que la semaine dernière, on s'est dit dans un scandaleux élan de bonne humeur qu'on allait transformer notre billet hebdomadaire en road trip américain : c'est l'été, on rigole, alors on fait le tour des villes les plus chouettes en racontant des histoires rigolotes. SUPER.
A ce stade de l'affaire, vous avez peut-être compris si vous êtes intuitifs qu'on a décidé d'envoyer BOULER la suite du road trip : exit Los Angeles, Southland, Six Feet Under et Angel, que tout le monde aille se faire empapaouter, le soleil, les vacanciers, les Américains, les catégories hebdomadaires! 
Aujourd'hui, Chats en Série a décidé de vous parler de quelque chose de très important : ce qui ne va pas dans la vie et notamment dans le petit monde mégalo des séries américaines. 
Il faut bien dire que râler nous va mieux au teint que la fan fiction expéditive, alors, qui sait, peut-être que maintenant, le mercredi, ce sera pamphlet et non spaghetti, bordel.


Gueulante numéro 1


Il SUFFIT de prolonger des séries qui n'ont pas lieu de l'être. Là, c'est dit, il y en a ras la casquette de ces séries que l'on laisse désespérément crever sur de longues, LONGUES saisons alors qu'elles méritaient une fin, sinon rapide, du moins honorable alors que l'on nous annule sans façons Detroit 1-8-7, ou, dans un registre un brin guilty, Ringer. Non, mais c'est vrai, à quoi ça rime? Smallville n'a pas suffi? Cette pauvre série, tout à fait acceptable dans ses trois premières saisons, n'a fait que douloureusement souffrir et peiner sur DIX saisons, abattant tout concept de cohérence par rapport au background de Superman, pourtant au départ bien respecté. Eh bien, la CW n'apprend pas de ses erreurs, car Supernatural, dont nous vous avons déjà touché un mot lors de la dernière cérémonie de remise des minous, aurait bel et bien dû s'achever en saison 5. Vous le savez certainement, le créateur de la série avait prévu un arc narratif sur cinq saisons, qui s'est déroulé à la perfection et a fait la joie des chats fous de série que nous sommes : si vous n'êtes pas à jour, si vous n'avez jamais vu Supernatural, je ne saurais trop vous conseiller de regarder tous les épisodes jusqu'au cinq dernières minutes du final de la cinquième saison. Tenez-vous en à ça, car sinon, vous vous retrouvez comme nous, deux saisons plus tard, dégoûtés, vomissant presque de douleur, face au déclin d'une série qui mettait le fantastique à l'honneur de façon géniale et qui, à l'heure actuelle, n'est plus qu'un erzatz de Vampire Diaries. Oui. Et si la gueulante date d'aujourd'hui, c'est que nous avons appris cette semaine que les frères Winchester étaient contraints de rempiler jusqu'en saison 10...Enfer, damnation et chapeau pointu, bordel. 
Dans le même registre, Dexter a assommé ses fans fin saison cinq ; Michael C. Hall lui même pensait au départ que le show ne devait durer qu'une seule saison...La saison six a su rattraper l'échec, et donner un léger espoir pour les deux suivantes annoncées; mais loin de profiter du répit durement gagné, voilà que les showrunners parlent de ne pas conclure la série en saison huit, mais d'enquiller une neuvième saison...Pourquoi s'acharner à dégommer ce qui est bon? Pourquoi ne pas reconnaître qu'un concept a fait son temps, qu'une série peut rejoindre le rang des bienheureuses intégrales en DVD sur nos étagères? Trêve de dents qui rayent le parquet, trêve de soif de pognon, bon dieu! Messieurs, vous avez les yeux plus gros que le ventre et avant que vous n'ayez le temps de dire "fail", vos audiences côtoieront les pâquerettes de Laura Ingalls au rayon "daube des années 2000". Tenez-vous le pour dit.  

Gueulante numéro 2 :

Vos étés sont surement synonymes de monokinis, débardeurs et autres maintien de balls, déjà sachez que vous faites fausse route et ensuite apprenez que le nôtre rime joyeusement avec boulot et préparation de concours. Du coup au travers des vitres design de nos bureaux et bibliothèques nous songeons à notre devenir et surtout à nos passés, à comment nous sommes parvenus à travailler un été pour des jobs et des rêves qui ne sont pas les nôtres. Toutes considérations narcissiques et réalistes mises à part, nous avons obtenu nos réponses en un bouc émissaire judicieusement et objectivement selectionné : le TEEN DRAMA. Véritables fléaux scénaristiques et déclencheurs de suicides pour adolescents, cette vision sublimée de l'adolescence et de l'université a suscité chez nous comme chez d'autres poupons ignares et naïfs à la fois, des frustrations de la taille du Nevada (lieu où aurait du se dérouler cette chronique pour le bien de vos mirettes, ce qui n'est pas le cas et ce qui, indubitablement, crée en vous un sentiment de frustration similaire au nôtre (souci de réalisme quand tu nous tiens)). Ainsi jeunes et fringuant collégiens que nous étions, nous nous hasardions à rêvasser sur nos années lycée et notre référent visuel c'était ça :





OUAI, One Tree Hill, les Frères Scott pour les francophones que nous sommes. Enfer et damnation, le jour où nous avons posé peton au lycée : déjà nous ne faisions en rien 1m82, nous n'étions ni musclés et ni pourvus d'une poitrine inversement proportionnelle à notre taille, bref, on ne s'était pas échappé du vogue summer 2003 - et personne ne l'était. Puis nos vies étaient essentiellement parsemées de révisions, prises de têtes parentales et séries tv, en rien nous n'avons eu 7 ou 8 naïades dans nos lits, enregistrés un single ou aperçu des adolescents beaux, artistes, torturés et musclés : non, Peyton et Lucas n'existent pas, non. La première couche de frustration passée, tous nos espoirs se sont portés sur la faculté - on était vraiment, vraiment teubés et sans discernement à l'époque. Buffy, Smallville et autres Gossip Girl nous ont fait rêver de Harvard, Berkerley ou Yale, de campus verdoyants qui transpercent l'horizion, de la vie universitaire funky remplie de confréries et de parties sillonnées de gobelets rouges à bière, et bien sur d'un défilé Prada dans nos lits. Que nenni. On ne parle même pas de nos possibilités de carrières professionnelles avec lesquelles nous leurrent les teen drama, si nous avions su que l'université française s'apparentait plus a celle de Greendale qu'à celle de Yale, nous y serions allés sans aucune expectative hormis celle de se marrer, et nous ne serions certainement pas a faire les glands par un été suffocant dans des établissement publics, envahis par nos frustrations et nos espoirs. Bref, le Teen drama ou la cause des avenirs prometteurs brisés de plusieures générations pour les intimes, mérite d'être brûlé vif ou regardé avec un regard lubrique tout au plus, soyez prévenus.



W., ambiance rombière

N., un brin mégalo




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